Compte rendu

Ironman 70.3 Pays d’Aix 2012

Départ vendredi en début de journée pour le sud, direction Aix en Provence pour participer à mon deuxième half Ironman. Il faudra quelques heures de route pour accomplir les 500 kilomètres qui nous séparent de la ville du sud, voyant au fil du voyage augmenter peu à peu la température extérieure. Une fois arrivés à Aix, il s’agit de prendre possession des chambres d’hôtel, décharger les vélos, et récupérer notre dossard. Ensuite, nous partons reconnaitre une boucle du parcours de course à pied, afin de savoir un peu à quoi nous attendre.

Le programme du samedi matin semblait relativement facile à la base: petit déjeuner, départ avec la navette à 10h30 pour le lac de Peyrolles à 20km de là (c’est là que se situe la première zone de transition) puis revenir manger. Mais c’était sans compter sur l’organisation très locale… Si nos vélos partent effectivement vers 10h45, nous ne pourrons prendre le bus pour aller sur la zone de T1 qu’à midi! Une fois sur place, nous récupérons nos vélos, puis entrons pour les mettre en place dans la zone de change. On laisse également notre sac pour la première transition et allons repérer le parcours natation.

En regardant le plan d’eau, nous sommes un peu incrédules quand au parcours de natation. D’après les bouées en place, il doit faire au maximum 1200m, alors que la distance officielle est de 1900. Lors du chemin pour aller vers le bus de retour, nous faisons part de notre impression sur la distance de natation aux arbitres de la compétition qui nous assurent avoir mesuré le parcours au GPS… Finalement, nous attendrons sur place encore une demi-heure pour revenir sur Aix… à 14h45!

La dernière mission de la journée consiste à laisser notre sac de course à pied sur la deuxième zone de transition, à Aix. Mais ça se passera après avoir mangé quelque chose!

Dernier soir avant la compétition, traditionnel plat de pâtes dans le centre de Aix, très jolie ville au demeurant. Puis c’est le moment d’aller au lit, car le réveil est réglé pour sonner à 5h00.

Le jour de la course

Debout aux aurores pour déjeuner. Puis c’est vers le bus qui doit nous mener sur le site de natation que nous nous rendons, en espérant que le transport se passe mieux que le samedi… Et après être monté dans le bus et attendu 20 bonnes minutes que tous les conducteurs sachent où ils doivent nous emmener, nous partons, avec une petite pensée pour les concurrents restés sur le trottoir qui devront attendre l’aller-retour des bus.

Dans la zone de transition, il s’agit de terminer la préparation du vélo, vérifier la pression des pneus et enfiler rapidement la combinaison pour se rendre sur la zone de départ, car la température au petit matin n’est pas très élevée. Je pensais avoir beaucoup de temps à tuer, mais entre le temps perdu à Aix avant le départ du bus et les derniers préparatifs, il ne reste finalement que 10 minutes avant le coup d’envoi.

La natation

Les pros s’élancent 5 minutes avant nous, départ dans l’eau pour eux, sur la plage pour nous. Lorsque le départ est donné, la foule s’élance à corps perdu dans l’eau du petit lac. Le combat est rude et la foule compacte. On donne des coups et on en prend. En passant la première bouée, celle que nous avons repéré la veille, je m’attend à tourner à droite, mais tout le monde continue tout droit. Et là, je comprends: ces bouées n’avaient pas encore été posées la veille, et du coup, le parcours est beaucoup plus long que nous l’avons pensé.

Il faut donc aller chercher ces bouées, et la navigation est difficile à cause du soleil qui se trouve pile dans l’axe de vision. Pas facile de nager tout droit! Au virage de cette deuxième bouée, le combat reprend de plus belle et rebelote quelques centaines de mètres plus tard à la troisième. Finalement, nous entamons le retour, et enfin il devient plus agréable de nager. Sortie de l’eau en 33 minutes. Temps correct si la distance y est, au vu du combat livré dans l’eau et la trajectoire aléatoire.

La transition est longue, il faut tout d’abord sortir de l’eau sur un ponton très en pente. Ensuite, 400m de course à pieds nus, et enfin on récupère notre sac pour le vélo. Il faut encore virer la combi, enfiler le casque et courir vers le vélo. La sortie du parc se passe sans encombres et je saute joyeusement sur mon Kalibur pour un petit tour de montagnes russes.

Le vélo

Les premiers kilomètres sont plats mais contre le vent qui souffle de manière soutenue en ce dimanche matin. Je m’efforce de ne pas emmener trop gros, afin de faire baisser un peu les pulsations. Après une dizaine de kilomètres, la route commence à s’élever et nous franchissons le col de Bèdes. Jusque là, tout va bien et les sensations sont bonnes. Après une courte descente, le gros morceau de la journée commence, avec le col du Sambuc. La montée est assez longue, même si les pourcentages restent relativement cléments. Après le passage au sommet, courte descente pour recommencer avec le troisième de la journée: le col des Portes.

Le paysage est magnifique, et l’odeur de lavande et de forêts de pins est très dépaysant. La température augmente crescendo, tout au long du parcours, pour arriver autour des 28°C vers midi. Mais en revanche le vent ne nous lâche pas d’une semelle, et souffle tant et plus, toujours défavorable sur la première partie du parcours.

En passant le 42ème kilomètre, à peu près la moitié du parcours, je comprends qu’au vu mon état de fatigue la journée deviendrait bientôt très difficile. Il ne faudra même pas attendre la fin du parcours vélo pour que ça se confirme… Et même si enfin le vent souffle dans le dos sur la fin du parcours, la dernière difficulté, le col du Cengle, me fait définitivement comprendre que mon entrainement vélo n’est de loin pas suffisant pour ce type de distance, qui plus est quand le parcours est sélectif. Je dépose le vélo à la fin de ce parcours de 85 kilomètres en 3h00. La moyenne annoncée sur le tracker étant basée sur une distance de 90.1 kilomètres, la moyenne réelle se situe autour des 28km/h plutôt que des 30!

Arrivé dans la zone de change au plein centre de Aix, je laisse mon vélo à un bénévole et je file vers mon sac de course à pied. J’enlève mon casque, enfile mes chaussures et je m’élance sur le parcours de course à pied.

La course à pied

Si mon entrainement à vélo est insuffisant pour ce type de distances, que dire de ma course à pied? Certes j’ai travaillé la vitesse ces dernières semaines, mais pas l’ombre d’une sortie longue excepté un footing de 16 bornes il y a trois semaines. Alors je me dis qu’il faut y aller comme sur un distance olympique, et que ça tiendra tant que possible… Et finalement, ça tiendra un tour, couru à plus de 12 km/h. Ensuite, ce n’est que perte de vitesse tour après tour, tout en contrôlant tant bien que mal la dégringolade du compteur de vitesse.

Le parcours est tout sauf roulant. Entre les relances, les montées, les descentes. Les tours se suivent au centre ville de Aix, entre les ruelles de la vielle ville et le parc, et sa terrible montée. Tour après tour, je récupère mes chouchous. Lors du dernier tour, je marche dans le montée du parc. La relance après sur le plat est terrible. Heureusement que c’est le dernier tour! Fin du parcours, dernier passage auprès de la foule du giratoire, et c’est la ligne d’arrivée! Semi marathon couru en 1h51min 24. Si la distance y est (et elle semble l’être) mon temps est satisfaisant, au vu du parcours et du manque d’entrainement.

Après la course

Ligne d’arrivée franchie, je retrouve Christian qui en a terminé un quart d’heure plus tôt. Après le ravitaillement bienvenu d’après course, nous profitons du service de massage généreusement prodigués bénévolement par des kinés de la région. Puis c’est le retour à l’hôtel pour la douche de fin de course, avant d’aller récupérer nos affaires dans la zone de change.

Bilan

Au niveau de la course, j’ai aimé:

  • Le parcours vélo, malgré la route parfois en mauvais état, le parcours est superbe et bien vallonné.
  • L’engagement général des bénévoles et leur sympathie et disponibilité.
  • Le ravitaillement à l’arrivée, bien fourni et complet.
  • Le service de massage à l’arrivée, très agréable.

Les points plutôt négatifs:

  • L’organisation des navettes le samedi pour emmener les vélos sur la zone de transition à Peyrolles. La rotation était clairement insuffisante. Il aurait peut-être mieux fallu des minibus plus petits, mais en plus grand nombre pour une plus grande rotation.
  • Le départ natation sur la plage. L’entrée dans l’eau était dangereuse à cause des cailloux sur la plage et du nombre de concurrents concentrés sur une plage pas très large. Un départ dans l’eau (comme pour les pros) aurait été plus tranquillisante.
  • Les ravitaillements vélos en faux plats descendants. Comment  attraper une bouteille que l’on vous tend à plus de 50km/h? Et un ravitaillement en plus entre le 1 et le 2 aurait été appréciable.
  • Le bus du matin a du attendre 20 minutes avant de partir d’Aix alors qu’il était plein. Pourquoi?

Au niveau du parcours vélo, je me suis élancé avec mon Kuota pour m’habituer à la compétition avec ce vélo. Mais pour aller chercher une perf sur ce parcours, un vélo de route standard aurait vraisemblablement mieux fait l’affaire. Emmener mon 53/39 dans certaines montées n’était pas aussi évident que l’auraient pu l’être mon 50/34 sur le vélo de route. Mais le vent prêchait malgré tout pour le vélo de chrono. Quoi qu’il en soit, avec mon niveau en ce moment, le choix du vélo n’a pas eu de réelle incidence.

Il ne reste désormais plus que le semi marathon de Lausanne au programme de ma saison 2012. Sans vraiment d’ambitions…

12 commentaires

  1. Encore bravo d’avoir terminé. L’entrainement est déjà compliqué dans une discipline alors dans 3.
    Moi qui ne ferais jamais de tri, j’admire.

    1. Attention à ne jamais dire jamais! En 2006, j’aurais dit pareil… Et pourtant, trois ans plus tard je commençait le tri!

      Merci pour les encouragements en tout cas, et à bientôt pour une nouvelle saison!

  2. Bravo pour ta course !
    Parce que elle n’avait pas l’air facile et a la fin d’une longue, très longue saison…

    Sinon je vais faire ma mauvaise tête mais vu le prix de l’inscription, je trouve ce que tu décris totalement inacceptable : des distances plus qu’approximatives, une logistique limite pour réduire le coût des bus, un départ peu agréable voire dangereux, etc
    Franchement je ne pense pas faire cette course un jour quand on sait toutes les belles courses organisées dans notre beau pays ;)

    1. Salut bat! Concernant la course, en effet, l’organisation laisse un peu à désirer au vu du prix d’inscription, mais au niveau des distances (hormis le vélo) les distances y étaient cette année, rien à redire à ce niveau.

      Tout de bon pour toi pour tes objectifs (ambitieux) de fin de saison et surtout dores et déjà beaucoup de plaisir et de succès pour ta course à Roth l’année prochaine! Je me réjouis de suivre tout ça sur ton blog!

      A bientôt.

  3. Hello,
    Félicitation pour tes résultats !

    Je me demandais comment tu gérais ton plan alimentaire pour la préparation de ce genre d’épreuve. Plan personnel, plan efficace trouvé sur le net ou alors tu as fait appel à un nutritionniste ?

    Salutations!
    Mike

    1. Hello Mike! Ca fait un bail!

      Pour la nutrition, j’ai effectivement fait appel à un spécialiste, il s’appelle Gaël. Son concept est exclusivement basé sur la courgette ;-)

      Non je rigole… En réalité, sauf avant les compétitions ou je fais vraiment attention à pas manger n’importe quoi, je mange vraiment comme tout le monde!

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