Compte rendu

Ironman 70.3 Muskoka, Canada 2013

Dernier objectif de la saison, dernier triathlon d’ailleurs, le 70.3 de Muskoka était également le plus long déplacement de ma vie pour participer à un triathlon.

Arrivés mercredi en début d’après-midi de Toronto dans les environs de Huntsville, dans le district de Muskoka en Ontario, nous avons eu tout le temps de repérer le  terrain, et de reconnaitre les différents parcours de ce demi-Ironman.

Jeudi, sortie vélo pour reconnaitre une bonne partie de la boucle vélo, et vendredi petit footing ainsi que natation dans le Lake of Bays pour prendre la température. Température fraîche d’ailleurs, puisque depuis que nous sommes arrivés, les matin sont frais (entre 4 et 8 °C) ce qui aide considérablement à faire baisser la température des lacs (passant de plus de 24°C à 18°C en une semaine). Mais la météo est toujours restée assez optimiste pour la journée de dimanche: frais le matin (environ 8°C) mais soleil toute la journée.

Vendredi nous allons rechercher les dossards, et repérer un peu la partie natation. Samedi, nous enregistrons les vélos. Nos deux passages au Deerhurst Resort, le lieu central de la course, nous permettent de constater que le niveau des nord-américains n’a pas grand chose à envier aux européens.

Ironman 70.3 Muskoka: Deerhurst resortLes triathlètes qui sont là sont tous très affûtés! Peut-être que le plateau est même plus relevé que d’habitude, grâce aux 100 slots (au lieu de 30) pour les championnats du monde de 70.3 qui se dérouleront en 2014 au Canada dans la ville de Mont-Tremblant.

Samedi après-midi, briefing d’avant course. Mais si dans les briefings en Europe nous n’apprenons plus grand chose, je n’aimerais pas commencer sur la distance avec un briefing comme celui-là. Complètement inutile: absolument aucune information importante n’a été communiquée!

Ironman 70.3 Muskoka: briefingQuoi qu’il en soit, debout dimanche matin à 4h45 pour déjeuner, puis départ pour le Deerhurst. Préparation de la zone de transition et attente du départ de natation. J’enfile rapidement ma combinaison de natation car l’air est frais. Je me demande même si je dois préparer du long à enfiler à T1 pour le vélo car il me semble qu’il fait trop froid pour partir en court. Mais finalement, dès que le soleil apparait, la température devient plus agréable.

La natation

Départ par vagues, la première part à 8h00 puis toutes les 6 minutes jusqu’à mon départ à 8h24. La départ est donné dans l’eau, entre deux bouées. Je décide de partir un peu sur l’extérieur pour ne pas être trop dans le paquet. Le parcours consiste en un rectangle puis un retour un peu plus long pour arriver sur le 18ème trou du terrain de golf du resort. Malheureusement pas de tracé car ma 910 m’a un peu lâché en route…

Tout se passe bien dans la première longueur, et arrivé à la première bouée, les place sont déjà pas mal prises. Pas de grosse bagarre donc pour prendre la bouée à la corde. Deuxième bouée quelques mètres plus loin et toujours aucun problème. Deuxième longueur, et là nous commençons à reprendre du monde des vagues précédentes. Pas mal de monde même. C’est à ce moment que je vise de passer entre un groupe de nageurs plus lents et un kayak. Je vois de le kayak sur ma gauche et je veux passer devant lui. Je me remet à nager et tout à coup j’entre en collision avec un objet dur. C’était le kayak qui avait décidé de traverser et qui a coupé la route à au moins un autre nageur. Pas de mal, mais ça fait quand même bizarre!

A la bouée du fond, on tourne à nouveau à angle droit pour viser la sortie de l’eau. Il commence à y avoir des bonnets de toutes les couleurs (des différentes vagues précédentes) autour de moi. Je reprends 12 ou même 18 minutes à certains déjà dans l’eau!

L’eau devient plus froide et plus sale. Il vient le moment de sortir. En montant les marches de bois qui nous font sortir de l’eau, coup d’œil à la montre: 32 minutes 40. A ce moment là, je suis 12ème de ma catégorie.

Le vélo

Longue transition en montée pour arriver dans la zone de change, où je termine de me débarrasser de ma combinaison, puis c’est parti pour une tournée de montages russes sur les routes aux lignes jaunes du district de Muskoka, autour du Lake of Bays.

Depuis notre reconnaissance, nous savions à quoi nous attendre. Je décide donc de partir prudemment, car la retour fait mal aux jambes. Il s’agit clairement d’en garder dans la première partie. Malgré tout, la moyenne monte très vite à 30 et le vent semble être assez faible au début. Je profite des paysages et des panneaux du bord de la route que nous voyons assez peu en Europe:

Ironman 70.3 Muskoka: signalisation routièreLe parcours n’est jamais plat. Soit ça monte, soit ça descend, jamais de grosses bosses mais continuellement des trucs qui usent les jambes. De plus, l’état de la route est assez variable en fonction des endroits. Parfois impeccable, parfois limite dangereux.

Mais malgré tout, la moyenne se porte pas mal et la première indication importante sont les presque 33km/h de moyenne en passant la municipalité de Lake of Bays. Il est donc faisable de boucler les 94 km du parcours et ses 1200m de D+ en moins de 3h.

Ironman 70.3 Muskoka: le parcours véloOn voit bien sur le profil qu’il n’y a pas de col infranchissable, mais que le terrain n’est jamais vraiment plat:

Ironman 70.3 Muskoka: profil véloLe retour est un peu plus compliqué avec le vent de face, et la dernière portion qui nous ramène vers le Deerhurst n’en finit plus de monter. Mais finalement, c’est à la limite que je pose mon vélo sous les 3h, en 2h58min 02, soit 31.6km/h. Bien content d’en finir car les dernier kilomètres étaient bien difficiles! Je suis 18ème de ma catégorie en posant le vélo.

La course à pied

Et les problèmes ne font que commencer. En effet, après une T2 plutôt rapide (55 secondes) je pars pour la course à pied. A peine arrivé sur le parcours après la zone de change, je croise le vainqueur du jour qui en termine. Certes il est parti 24 minutes avant moi, mais quand même!

La première partie est roulante, en légère descente, jusqu’à rejoindre la Highway 60. Longer cette route à fort trafic n’a d’ailleurs rien de très sexy. Mais c’est finalement là que nous sommes le mieux car c’est plus ou moins plat. Dès que nous sortons de cette route pour effectuer une boucle dans la ville de Huntsville, les choses se corsent et les côtes se multiplient.

Ironman 70.3 Muskoka: parcours de course à piedNombreux sont désormais ceux qui marchent dans les montées. Mes objectifs initiaux de 5min/km sur ce semi passent d’abord à 5min20 puis à 5min30. En attaquant le retour et en voyant les temps encore s’allonger, il ne me reste plus qu’un seul objectif: en terminer avec ce semi-marathon sous les 2h.

Je rigole encore des 80m de D+ annoncés sur le site Internet de la course. Ma Garmin en mesure plus de 230!

Ironman 70.3 Muskoka: profil course à piedLe retour sur le Deerhurst devient compliqué et il est temps qu’on en finisse. Chaque kilomètre semble plus long que le précédent. Dans les 5 derniers kilomètres, les jambes sont lourdes.

Ironman 70.3 Muskoka: ligne d'arrivéeJ’en termine en 5h35min 58 pour ce dernier 70.3 de la saison (1h59min 47 pour le semi-marathon… ouf!). Content d’en terminer, aussi bien pour cette course que pour cette saison, qui a quand même été bien longue. Il est temps de prendre un peu de repos!

Le matos

Pour cette course j’ai utilisé:

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