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Tout savoir sur les nouvelles métriques cyclistes de Garmin

A la fin de l’année passée, Garmin a publié une mise à jour du logiciel des compteurs Edge 510/810 et 1000 pour ajouter de nouvelles données sur la mesure de puissance. Ces données ne sont disponibles que pour les utilisateurs des pédales Garmin Vector, qui doivent également être mise à jour pour bénéficier de ces donnés.

Il est nécessaire de disposer d’une paire de Vector pour bénéficier de ces données, le Vector S, qui ne mesure la puissance que sur une seule pédale, ne le permet pas.

Garmin a déjà annoncé que la Forerunner 920XT, la fénix 3 et la Epix seraient mises à jour prochainement pour bénéficier également de ces nouvelles métriques, ainsi que les nouveaux compteurs vélo dont le Edge 520.

Quelles sont les nouvelles données disponibles ?

En plus des données de puissance, d’équilibre gauche-droite et des données dérivées comme le facteur d’intensité, la puissance normalisée, le TSS etc, Garmin a ajouté de nouvelles données qui sont mesurées directement par les pédales.

Pour faire simple, Garmin a ajouté deux mesures: la première est la distribution de la puissance développée sur les 360° du tour de pédale, la seconde est la zone d’appui sur les pédales.

La phase de puissance

La première donnée permet de savoir sur quelle portion du tour de pédale la force est la plus appliquée. Garmin fournit deux champs de données.

Le premier affiche l’angle durant lequel la force sur les pédales est positive, de manière dissociée par jambe:

Dynamique Garmin

Cette donnée est également disponible sous forme de graphique pour analyser l’évolution tout au long de l’entrainement. Le graphique du haut représente l’angle de début de force positive, celui du bas la fin:

Dynamique cycliste

Garmin nous donne encore une autre information liée à cette mesure: l’angle de puissance en pic, c’est à dire la portion du tour de pédale le plus efficace:

Dynamique cycliste

L’affichage de ces données peut être configuré aussi directement sur le compteur, pour consultation durant l’entrainement, mais uniquement sous forme de données chiffrées sur les Edge 810 et 510, alors qu’elles sont affichées sous forme un peu plus graphique sur le Edge 1000.

L’appui sur la pédale

L’autre donnée concerne la zone d’appui sur la pédale. La pédale mesure l’endroit où la force est exercée sur la pédale, et donne l’information sous forme de décalage par rapport à la ligne centrale de la plate-forme de la pédale:

Dynamique cycliste

Cette information est également disponible sous forme de graphique:

Dynamique cycliste

Et également disponible directement comme un champ de donnée directement sur le compteur durant l’entrainement.

Mais à quoi ça sert? Vais-je améliorer mon pédalage avec tout ça ?

La réponse est loin d’être certaine, comme l’a révélé Global Cycling Network dans un petit test video (en anglais). En effet, dans cette vidéo on effectue un comparatif entre un pédalage le plus optimal possible sur des pédales automatiques avec une phase de remontée active (en gros, le pédalage le plus « rond » possible) et une paire de pédales plates sur lequel le pied n’est pas attaché. On compare l’efficacité, la consommation d’oxygène et le taux de lactates pour les deux exercices. L’avantage du « pédalage rond » sur pédales automatiques n’est pas si évident que cela…

La deuxième donnée aura par contre l’avantage de permettre un centrage très fin des cales sur les pédales pour une application de la force au centre de la pédale, et donc obtenir un alignement optimal du pied.

Notons pour conclure que la données essentielle d’un capteur de puissance reste la puissance en watts, et qu’exploiter simplement cette donnée correctement pour construire son entrainement et suivre sa progression sur la saison voire plus est déjà une tâche difficile pour beaucoup de propriétaires de capteurs de puissance. Ajouter des fonctions comme celles-ci de la part de Garmin n’est pas une mauvaise chose, mais finalement je pense que seul un faible pourcentage de cyclistes les utilisera vraiment pour améliorer leur technique.

8 commentaires

  1. Bonjour et félicitations pour vos analyses.
    Possesseur de garmin vector, je cherche vainement la définition de la fluidité et de l’efficacité du pédalage. J’ai trouvé sur certains sites : différence entre le couple Max et le couple moyen, différence entre la puissance poussée et tirée … Je suppose qu’on applique une formule en plus car autrement, plus les résultats sont proches de 0, plus on est fluide et efficace ! Je ne crois pas que c’est cela :-). De plus, y a-t-il des « normes » du type : entre x et y%, c’est bien, …?
    Si vous avez des réponses … D’avance, je vous remercie.
    Bernard

    1. Bonjour,

      Non, je n’ai pas investigué plus loin. Je m’intéresse déjà à l’interprétation et à la planification de l’entrainement avec les données de base (watts, NP et TSS) donc je ne vais pas forcément me pencher tout de suite sur cette problématique. Mais par contre, de ce côté là, l’affichage et l’analyse de cette même information sur les Look Keo Power BT avec les produits Polar (V800 et V650) est un peu plus claire.

      Mais nul doutes que ces métriques seront bientôt analysées par des outils spécifiques comme TrainingPeaks ou GoldenCheetah, afin d’aider le cycliste dans leur exploitation.

      Sportivement.

  2. Avec un capteur de puissance PowerTap (roue arrière), ces données :
    Puissance normalisée (NP)
    Facteur d’intensité (IF)
    Score d’effort (TSS)
    Paramètre FTP
    Travail en Kjls
    Sont-elles explicables selon un courbe pour chacun ?

    1. Pas directement sur la plate-forme de Garmin mais on peut l’obtenir avec des logiciels spécifiques comme GoldenCheetah, Training Peaks ou d’autres.

      Sportivmement.

  3. Salut,
    Je déterre un peu ce sujet car j’ai depuis quelque temps des pédales Garmin Rally XC 200 où j’ai les infos évoqués dans l’article.
    Je pige l’intérêt des dynamiques de cyclismes mais je bute sur celui de la zone d’appui de la pédale, j’ai toujours un décalage d’environ +4 a gauche et +11mm à droite (donc je suis décalé sur l’extérieur sur mes 2 pieds).
    Ca me le fait aussi bien si j’utilise ma paire de chaussure neuve ou ma vielle paire (de marques différentes). Et aussi si j’y met mes semelles (voute plantaire haute)
    Mes cales sont centrées et je ne vais pas gagner 11mm vu la limitation offerte par le réglage latérale des cales VTT (et je risque de frotter la manivelle avec ma chaussure si j’arrive a décaler)

    Vu que cette donnée est visible en roulant, j’essaie de corriger et de centrer mon pied sur la pédale, mais il faut vraiment que je me force et des que je pédale normalement mon écart habituel revient.
    Je n’ai pas de bobo même après plusieurs jours suite a enchainer des longues distances, dernier trip bikepacking gravel de 600km en 3 jours dans le Morvan, donc je pense que ma position est bonne (réglages affinés suite à étude posturale et qui ma fait disparaitre mes douleurs)
    Pour centrer j’ai l’impression qu’il faut que je ramène beaucoup mes genoux vers le cadre au point presque de frotter.
    Le décalage reste toujours environ dans ces zones là suivant les zones de puissances où je roule et selon le niveau de forme/fatigue
    (A noter que ma puissance est équilibré entre ma jambe gauche et droite à 50/50)

    L’article semble appuyer sur le fait que le centrage et l’alignement optimal du pied sur la pédale à un intérêt.

    Quel est l’intérêt ?
    Comment corriger la position de mes pieds sur les pédales ?

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