Compte rendu

Triathlon de Lausanne 2015

Dernier triathlon au programme de ma saison, Lausanne a toujours une saveur particulière pour être le triathlon à la maison. D’autant plus à la maison que depuis cette édition, je passe devant mon bureau sur le parcours vélo.

Mais ce matin, comme il y a deux semaines pour le triathlon de Nyon, la météo n’est pas des plus radieuse. Quand je regarde à travers ma fenêtre, je ne sais pas trop dans quelles conditions nous allons courir, ou surtout rouler.

Au moment de charger le vélo dans ma voiture, il ne pleut plus, et la température est plutôt agréable. Mais le ciel est chargé et pour le moins menaçant. Mon départ est fixé à 12h15 et j’arrive sur place à 10h15. Le temps de récupérer mon dossard avant de rejoindre mes coéquipiers pour assister aux podiums des courses du matin (short distance et relais). On peut dire que le club a bien tourné!

Retour ensuite à la compétition avec la mise en place de la zone de transition. Je prépare mes affaires, et sors cet instrument que je n’ai presque plus utilisé depuis le 70.3 de Barcelone: ma combinaison de natation. En effet, le lac a été mesuré par les organisateurs à 21.5°C environ, donc moins que la fameuse limite des 22 qui interdit la combi. Depuis Barcelone, je n’ai nagé en tout et pour tout avec ma néoprène qu’une traversée du Lac de Joux en juillet et une séance de 1000m cette semaine, flairant la possibilité d’une autorisation.

Triathlon de Lausanne

La natation

A 15 minutes du départ, je vais nager quelques minutes dans la zone d’échauffement, puis tout le monde s’aligne sur le ponton. Le départ se fait dans l’eau, trop de monde pour un plongeon. Au coup de feu, la masse s’élance. Le parcours est des plus simples: un aller-retour avec une petite largeur de quelques dizaines de mètres. Sur le papier, rien de plus simple, mais comme les bouées rouge du fond sont difficilement visibles, il faut avoir pris ses repères avant le départ, ou se fier à la direction des nageurs qui se trouvent devant nous.

J’essaie de garder un rythme soutenu. Malgré mon manque de pratique en combinaison, tout semble aller bien et je gère plutôt correctement les facteurs les plus importants d’une natation en triathlon: allure, direction et se mettre le plus possible dans les pieds des autres nageurs. Au moment de passer les bouées du fond, je suis sur une base de 24 minutes: plutôt correct. Le retour est aussi un moment délicat, car la passerelle de sortie de l’eau n’est pas non plus très visible au loin. Il s’agit donc d’avoir de nouveau ces fameux repères, pour moi, une des tours du château qui se trouve derrière. C’est comme ça que je me rend compte que les mecs devant moi dévient, et de continuer seul dans la bonne direction.

Je sors de cette natation que j’estime assez bien gérée et sans gros problèmes de navigation en 25 minutes 45. Bien mieux que l’année passée!

Le vélo

Une chose est sûre: la transition est toujours aussi longue. Mais cette-fois, ce n’est pas un mal, car je ne trouve pas la sangle pour ouvrir ma combinaison alors que je cours vers mon vélo, et je dois m’y prendre à plusieurs fois pour enfin enlever le haut. J’arrive à mon vélo, et je termine de me débarrasser de la combi, met mes lunettes de soleil et enfile mon casque. Je cours ensuite avec mon vélo à côté de moi, pieds nus. Mes chaussures sont comme d’habitude fixées sur le vélo.

Triathlon de Lausanne

Une fois passée la ligne, je saute sur mon vélo, mais là, pour une raison que je n’explique pas vraiment, mon pied glisse sur la chaussure, et je bascule de l’autre côté. Je me retrouve par terre… Très vite, je remonte sur le vélo et commence à enfiler mes chaussures. La première montée arrive quasiment tout de suite. Un peu râpé au coude et à la main, mais rien de dramatique. J’essaie de supprimer tout de suite cet épisode de mon esprit pour ne pas le ruminer tout au long de la course.

La première boucle de ce tri est toujours difficile pour moi: après une natation à un rythme soutenu, et avoir couru cette longue transition, on a a peine le temps de monter sur le vélo que commence déjà la montée de l’avenue d’Ouchy. Montée de 600 mètres d’environ 7%. Ensuite, un bout de plat, et c’est une nouvelle montée de 800 mètres dans les mêmes pourcentages. Les pulsations ne veulent pas redescendre durant ce premier tour avant la descente de l’avenue de Provence. Descente technique de la Vallée de la Jeunesse et retour sur le bord du lac pour un kilomètre de plat avant de repartir pour le tour suivant. Chaque tour fait environ 6 kilomètres.

Ma stratégie sur ce parcours est de garder des forces pour les parties qui grimpent. Je me fais donc dépasser sur le plat, mais en reprend une bonne partie sur les parties en côtes. Ayant une assez bonne technique en descente, je gagne également quelques places dans la descente de la Vallée de la Jeunesse.

Au fur et à mesure des tours, un problème: il semble que je ne sois pas parti avec assez d’eau. Un seul bidon et il est déjà quasi vide au 4ème tour. Je garde ce qui reste pour le tour suivant et mon gel énergétique, qui devrait me permettre de correctement passer la course à pied.

Arrive enfin le 6ème et dernier tour. En bonus, on a droit à une 7ème montée de l’avenue d’Ouchy, avant de bifurquer à droite et de terminer une petite boucle de 2 kilomètres environ pour rejoindre la zone de change. Je pose le vélo en 1:20:48. Plus lent que l’année passée de quelques 3 minutes. Cette fois, la transition se passe bien et je pars à pied en à peine plus d’une minute.

La course à pied

Le parcours de Lausanne consiste à faire 4 fois une boucle supposée faire 2.5km. En réalité, elles font un peu moins, puisque le total est d’environ 9km. Je pars à un rythme un tout petit peu trop rapide, et je dois ralentir dès le deuxième tour. Mais ensuite, j’arrive à rester plus ou moins régulier.

Je profite à chaque tour du ravitaillement en eau pour me réhydrater un peu, et ne manque pas d’encourager les autres membres du club lorsque nous nous croisons. Je sens sur cette course à pied que le volume que je suis en train de faire pour le marathon de Berlin me permet d’être moins à la limite que lors des éditions précédentes.

Mon meilleure temps sur ce parcours datait de l’année passée. J’avais franchi la ligne d’arrivée en 2:33:46. Cette année, malgré un vélo moins rapide et quelques secondes de plus sur la course à pied, j’améliore ma marque en 2:33:28 grâce à une bonne natation et un bonne deuxième transition.

Finalement, toute la course aura eu lieu par conditions sèches. La pluie n’a commencé à tomber que plus tard dans l’après-midi!

Retrouvez la course enregistrée par ma 920XT sur Garmin Connect.

Le bilan

Avec une préparation passablement chamboulée par une chute, et environ un mois après avoir repris le sport, égaler ma performance de l’année passée réalisée dans la foulée de l’Ironman de Zurich est une bonne nouvelle.

Depuis cet été, mon plan d’entrainement est défini par une coach de triathlon, ce qui m’a probablement bien aidé à me retrouver là où j’en suis actuellement. Il me reste encore un peu de chemin avant d’aller à Berlin pour le marathon le 27 septembre. Quand à mon prochain triathlon, il s’agira vraisemblablement l’Ironman de Lanzarote en mai 2016.

Merci pour la lecture et bonne soirée !

2 commentaires

  1. Super récit et content pour toi que ca se soit bien passé. Également chanceux de ne pas avoir eu de plus pendant la partie vélo! Je vois que tu as désormais un coach, s’agit t’il d’un coach personnel en ligne ou quelqu’un de ton club?

    1. Salut Julien,

      Oui, heureusement que c’était sec pour le vélo! J’ai effectivement souscrit à un coach « en ligne » depuis le milieu de cette saison!

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