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Asics Piranha SP3 vs SP4

Lorsque je me suis mis à la course à pied en chaussures minimalistes, j’ai choisi les Asics Piranha SP3 comme chaussures pour mes entraînements et compétitions. J’ai toujours été satisfait de cette chaussure, mais j’ai du arrêter quelques temps de courir avec après une blessure au pied. En ce moment, j’alterne donc la course avec des Asics Hyperspeed 5 et des SP3, pour reprendre progressivement la course avec ces chaussures.

Dernièrement, Asics a mis sur le marché l’évolution des Piranha SP3, logiquement baptisée Piranha SP4. Comme je viens de reçevoir ma paire de SP4 directement venue des Etats-Unis, je vous propose un petit comparatif entre les deux modèles.

Quel type de chaussures, pour quel type de coureur et quelles distances

La Piranha est une chaussure de type « racer » très léger, initialement conçu par Asics pour des courses de 5 à 10km. Elle se destine à des coureurs de bon niveau souhaitant une chaussure légère pour la compétition.

Depuis que j’ai adopté les chaussures minimalistes, ce sont ces chaussures que j’ai le plus utilisé. J’ai couru toutes mes compétitions 2011 avec (20km de Lausanne, Half Ironman de Rapperswil, marathon de Lausanne). Avec le recul, c’est une chaussure que je continuerais à utiliser pour des distances allant jusqu’au semi marathon. Je conserverais les Hyperspeed 5 pour les distances plus longues.

Ces chaussures n’offrent quasiment pas d’amorti, et ont un drop (différence de hauteur entre le talon et les orteils) quasiment nul.

Quelles différences: l’aspect

La première différence entre les deux modèles est la couleur. La Piranha SP3 est rouge et blanche (en haut) alors que la SP4 (en bas) est de blanche avec le signe « Asics » couleur or. A noter qu’il a existé une série de Piranha SP3 noire.

L’un des gros points faibles de la SP3, les lacets 100% nylon qui avaient tendance à se détacher lors de la course semble avoir été pris en compte par Asics dans la conception de la SP4. En effet, les lacets de cette dernière sont plus traditionnels et les nœuds semblent mieux tenir.

Autre point faible de la SP3 (à droite), la semelle n’était renforcée que sous la partie intérieure de l’avant du pied. Dès lors, l’extérieur de la semelle s’usait plus rapidement. Sur la SP4 (à gauche), la semelle est renforcée en son centre, ce qui devrait entraîner une usure plus uniforme, mais cette supposition doit encore être confirmée au fil des kilomètres.

Du fait de la course minimaliste et de l’attaque midfoot voire forefoot avec ce type de chaussures, le renforcement de la partie centrale ou arrière de la chaussure est inutile, l’usure à ces endroits étant clairement moindre que sur l’avant du pied.

Quelles différences: la conception

La conception de base de la chaussure est toujours la même. La chaussure est assez conventionnelle à l’exception de la semelle interne qui n’est pas amovible, mais collée. Deux différences notables toutefois entre les deux modèles:

Première différence: la languette est fabriquée dans un matériau différent, plus fin sur la SP4 que sur la SP3. De plus, elle est solidaire de l’empeigne sur tout un côté sur la SP4 alors qu’elle n’était attachée qu’à la base sur la SP3. Ceci devrait donc éviter que la languette ne bouge pendant la course, même si je n’ai jamais rencontré ce problème!

La SP4 (ci-dessous, à gauche) a moins de coutures internes que la SP3 (ci-dessous, à droite). Par exemple, le signe Asics sur le côté est imprimé sur la SP4 sans aucune couture alors qu’il est cousu sur le SP3. Ceci devrait légèrement améliorer encore le confort de la SP4. Je ne pense cependant pas qu’il soit envisageable de courir pieds nus dans la Piranha SP4 aussi confortablement que dans la Saucony Hattori, qui reste une référence à ce niveau.

  

Quelles différences: le poids

A première vue, la finition de la SP4 peut laisser penser que ce modèle sera légèrement plus lourd que son prédécesseur. Les lacets semblent plus conventionnels mais plus lourds par exemple. Cependant, sur la balance, la SP4 affiche 11 grammes de moins, ce qui représente une différence d’environ 7% (141 grammes contre 152 grammes pour la SP3). Les deux chaussures testées sont de la même taille (US 11.5).

Quelles différences: lors de la course

Finalement, c’est peut-être le test le plus important: la sensation lors de la course! Autant le dire tout de suite: pas de grosse différence de sensation. Même en portant une chaussure de chaque modèle à chaque pied, pas sûr que lon puisse faire facilement la différence.

La tenue du pied dans la chaussure est la même dans les deux modèles. La différence sur la languette ne se ressent pas vraiment lors de la course, et comme dit plus haut, je n’ai pas essayé les chaussures pieds nus, je ne peux donc pas tirer de conclusion à ce niveau.

Dernière grosse différence: la semelle: le verdict de l’usure des SP4 par rapport aux SP3 tombera dans quelques centaines de kilomètres.

Conclusion

La SP4 n’est pas une révolution par rapport à la SP3. C’est finalement une bonne nouvelle pour moi, car j’apprécie particulièrement cette chaussure et je n’avais pas envie de me retrouver avec un modèle très différent. Les évolutions sont principalement des améliorations par rapport au modèle précédent.

Il y a bien sûr les nouvelles couleurs, qui plaîront ou non, mais ce ne sont clairement pas ces dernières qui influenceront le temps au kilomètre!

3 commentaires

  1. Et puis bon, la grosse différence avec des chaussures normales, c’est que ces dernières sont normalement différentes pour le pied gauche et droit, alors que là elles sont les les deux pareilles ;-)

    J’espère que n’aura pas deux pieds gauches lors de la compète ! Bonne chance et à bientôt !

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