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Ironman peut-il faire de vous un coach?

Actuellement chez i-run

« Il faut savoir tirer profit de n’importe quelle situation ». Cette petite phrase s’applique à de très nombreux domaines: stratégie de course, monde professionnel, politique et bien sûr, confinement pour cause de pandémie mondiale. Donc lorsqu’il est apparu évident que ma situation de télétravailleur quasi permanent allait s’installer dans le temps en automne passé, j’ai décidé de mettre à profit l’économie de temps que cela impliquait! Car en effet, près d’une heure trente de déplacements pour aller et revenir du bureau quotidiennement pouvaient désormais être consacré à d’autres activités. C’est alors que je me suis décidé à entreprendre quelque chose que j’avais en tête depuis longtemps: me certifier en tant que coach Ironman au travers de leur formation « Ironman University« .

Un objectif dans la continuité

Avant d’aborder la formation à proprement dit, abordons ce qui m’a amené jusque là. Depuis plus de 10 ans, j’alimente ce site qui est un moyen pour moi de partager mes découvertes et expérimentations dans le sport d’endurance. La technologie y occupe une place de choix, mais de très nombreux autres domaines y sont aussi abordés. Que ce soit au travers du podcast dans lequel j’apprends à chaque épisode avec des invités spécialistes de leurs domaines, ou dans des séries comme celle sur la puissance en course à pied, qui m’a valu une invitation à écrire deux articles pour le magazine francophone de course à pied Zatopek…

En fait, ma formation de coach de triathlon avait déjà commencé bien avant que je ne décide de me lancer. Au travers de mes propres expériences de sportif, et grâce aux coachs qui m’ont conseillé par le passé et aux spécialistes et scientifiques avec qui j’ai échangé, j’ai accumulé des connaissances mais aussi des convictions.

Mais prenez tous ces éléments: séances d’entrainement, nutrition, technique, technologie… Cela se regroupe mais il subsiste des espaces vides. Je n’ai jamais abordé par exemple les exercices de musculation spécifique, pas plus que le détail des groupes musculaires impliqués dans le mouvement de crawl. Je n’ai jamais non plus abordé la création d’un plan d’entrainement de A à Z.

Le choix d’Ironman University

Si je prend tant de plaisir à partager autant sur ce site, c’est avant tout parce que les thèmes abordés me passionnent et me concernent personnellement. Et si j’écris des articles pour relater une variété de sujets, je suis toujours le premier à en profiter. Le choix de la formation proposée par Ironman s’inscrit exactement là dedans:

  • Elle est ouverte à presque tout le monde, il n’y a quasiment aucun pré-requis, bien qu’il soit préférable d’avoir une certaine expérience du triathlon et d’avoir déjà collaboré avec un coach durant une saison ou plus avant de se lancer.
  • Cette formation / certification se passe entièrement en ligne, et on dispose de 150 jours pour aller au bout une fois qu’on la débute. On va à son rythme, quand on veut, en y consacrant le temps que l’on souhaite par jour/semaine…
  • Les cours et modules sont spécifiquement conçus par rapport aux épreuves Ironman et 70.3, mes distances « favorites » en triathlon.
  • La formation est plutôt complète: science du mouvement, biomécanique dans les 3 disciplines, technique et science de l’entrainement dans les 3 disciplines, nutrition, hydratation, renforcement musculaire, prévention et gestion des blessures, philosophie de coaching et aspect mental de la communication avec un athlète. On sort du programme de formation avec une excellente vision d’ensemble.
  • Les avis de personnes qui ont suivi cette formation est globalement très positif, la plupart indiquent que la qualité de la formation a dépassé leurs attentes.

Une formation et certification qui a un prix

Comme pour les courses, les formations chez Ironman ont un coût. Lorsque j’ai finalement sauté le pas, j’ai donc entré mes informations de carte bancaire pour payer les 699$, ce qui représente environ 600€ ou 650 CHF au moment de publier cet article. C’est dans les mêmes fourchettes de prix qu’une course IM.

L’accès à la formation inclut, dès le paiement de l’inscription:

  • L’accès à tous les modules de cours en tout temps durant les 150 jours d’accès à la formation. Ils se déverrouillent en fonction de l’avancement, il est donc nécessaire de suivre un certain ordre et de les suivre intégralement pour débloquer la suite.
  • L’accès à des centaines de vidéos des « master coachs » Ironman: Paula Newby Fraser, Mark Allen, Dave Scott, Matt Dixon, Lance Watson ou Troy Jacobson. Ces vidéos sont intéressantes car elles contiennent des anecdotes concrètes de mise en application des concepts abordés dans les modules.
  • La possibilité de se présenter deux fois à la première partie de l’examen final (une seconde tentative est donc possible si la première n’est pas couronnée de succès).
  • L’accès à la seconde partie de l’examen en cas de réussite à la première partie.

Le coût de la formation inclut, une fois la certification réussie:

  • Une page personnelle (coach profile) pour présenter ses activités sur le site de coaching public d’Ironman pour 2 ans. On peut ainsi être trouvé par des athlètes qui effectuent une recherche dans sa zone géographique.
  • L’accès aux ressources (plans d’entrainements, enregistrement de sessions en ligne sur divers sujets) de la communauté des coachs pour 2 ans
  • Le droit de porter le titre de « Ironman Certified Coach » ainsi que le logo associé sur son site et la documentation liée aux activités de coaching
  • Des T-Shirts, polos, mugs et magnets « Ironman Certified Coach » dans la boutique en ligne Ironman

Ces avantages peuvent être maintenus au-delà de deux ans en passant un questionnaire annuel pour se re-certifier et, bien sûr, en payant un abonnement annuel (de l’ordre de 100$).

Une formation exclusivement disponible en anglais

Si il n’y a aucun pré-requis absolu pour cette formation, il faut savoir qu’elle n’est disponible qu’en anglais. J’ai noté que la formation était très accessible et on sent qu’elle a été conçue pour un public international. Les expert coachs s’appliquent dans les vidéos à parler de manière particulièrement facile à comprendre. Du beurre pour celui qui a déjà débattu de la qualité d’une trace GPS avec un ingénieur de Garmin originaire du Texas dans le brouhahas de CES.

Plaisanteries mises à part, j’ai passé beaucoup de temps sur les modules de science du mouvement à identifier, traduire et reproduire les fiches avec les noms des muscles en français et anglais, afin d’être certain de bien les identifier. Cela m’a aidé à gagner du temps par la suite.

Il semble qu’Ironman ait prévu initialement la mise à disposition de la formation dans d’autres langues, j’ai trouvé dans une ancienne FAQ la possibilité de l’offrir en allemand, espagnol et français. J’ignore si cela est toujours d’actualité.

Les cours

A priori, on peut craindre qu’une corporation privée comme Ironman ait un parti pris dans la structure et le contenu de ses cours et qu’elle y place joyeusement les produits et services de sponsors. On se rend compte rapidement que ce n’est pas le cas.

Question temps, Ironman informe sur la description de la formation une durée approximative de 14 heures de cours en ligne. J’ai constaté qu’il faudra prévoir plus de temps (je n’ai pas note précisément combien, mais facilement le double) si on compte prendre des notes, regarder les vidéos, analyser en détails les profils d’athlètes proposés…

Et afin de saisir la totalité des cours, il arrive ici ou là qu’un terme technique en anglais nécessite une traduction précise ce qui nécessite aussi un peu de temps en plus.

Un déroulement fluide, des modules qui s’enchainent naturellement

Dans l’ensemble, la formation est bien construite, fluide et l’enchainement est logique. On n’échappe pas à quelques sauts dans le temps (ceci sera approfondi dans le module suivant) mais cela n’est pas gênant. Chaque module est conçu par des spécialistes du domaines, en plus des « master coachs » qui nous accompagnent tout au long de la formation.

J’ai appris des choses dans chaque module, même si je me suis attardé sur certaines parties plus que d’autres. On va pas se mentir, j’ai été bien plus attentif quand il s’agissait de construire des sessions de renforcement musculaire, domaine que je connais moins bien, alors que j’ai passé un peu vite les modules sur l’utilisation de capteurs de puissance à vélo ;-)

Les cours sont objectifs et de mon appréciation il correspondent aux dernières connaissances scientifiques dans la plupart des domaines. Quasiment aucune marque n’est mise en avant (tant dans les technique de mesure de fréquence cardiaque, que dans les modules d’alimentation). Seul le module sur les plans d’entrainement aborde spécifiquement la plateforme TrainingPeaks.

Des cours complets, ou presque…

Après avoir terminé tous les modules de cours, j’ai tout de même noté quelques points:

  • La partie responsabilité légale du coach est construite pour un public plutôt nord américain. Elle semble un peu décalée par rapport à l’approche européenne, où on ne fait pas un procès à son coach quand il oublie un rendez-vous Skype…
  • La partie construction des séances d’entrainements dans les trois sports aurait pu être un peu plus fournie en exemples. Même si l’objectif de la formation est de rendre la personne qui la suit capable de construire ses propres séances, quelques exemples supplémentaires auraient été appréciés.
  • Bien qu’on sente un effort entre unités métriques et impériales, il reste quelques modules / exemples ou les onces, livres et yards mériteraient un équivalent métrique.

Obtenir la certification

Après avoir suivi l’intégralité du cours, il reste deux étapes à franchir pour obtenir le titre de coach certifié Ironman:

  • Réussir un questionnaire à choix multiples de 50 questions. Ce questionnaire, sans limite de temps, valide les concepts théoriques. Les questions sont formulées de manière intelligente et compréhensible, et il est quasiment impossible d’obtenir une réponse en tapant la question dans Google, il faut avoir suivi le cours et éventuellement savoir s’y retrouver dans ses notes.
  • Après avoir passé avec succès le questionnaire, il faudra constituer un dossier complet de coaching concret sur la base d’un cas pratique abordant tous les domaines contenus dans le cours. On peut soumettre son dossier tant que les 150 jours ne sont pas atteint. Il est donc conseillé de garder un peu de marge pour cela (j’avais prévu 3 semaines pour les deux parties de l’examen).

La première étape, le QCM, nécessite un taux de bonnes réponses de 75%. On peut le tenter deux fois, en cas de second échec, la messe est dite, l’échec est définitif… Mais pas de craintes: en ayant suivi les cours de manière attentive et en ayant des notes bien organisées, ce questionnaire ne pose aucun problème. J’ai obtenu 88% à la première tentative juste après avoir terminé le dernier module, sans avoir particulièrement revu mes notes au préalable.

La seconde étape consiste en un dossier sous forme Word à rendre en répondant à toutes les questions posées en justifiant ses choix et ses réponses. C’est un travail complet sur lequel j’ai passé plusieurs soirées et un week-end. Il faut atteindre 80% des points pour réussir. Si on obtient entre 75 et 80% des points à la première tentative, il est possible de modifier les réponses selon les instructions du correcteur. En-dessous de 75%, j’ai cru comprendre qu’on repart de zéro avec un nouveau cas pour une seconde tentative… Je vous avoue que vu le temps passé sur mon dossier, je n’aurai pas forcément eu la motivation de m’y remettre pour un second tour dans la foulée!

Honnêtement, on doute jusqu’à obtenir le résultat car on ne sait pas comment seront notées les réponses. Il n’y a pas moyen d’avoir une certitude que chaque réponse correspond exactement à ce qu’attend le correcteur. Mais le suspense a peu duré dans mon cas, car en ayant soumis mon dossier un vendredi matin, j’ai obtenu le résultat le lundi suivant en soirée: je suis devenu un coach certifié Ironman grâce à mon score de 92%!

Note importante: il est inutile de me demander en commentaires, par e-mail ou d’autres moyens des détails supplémentaires sur ces examens. Les conditions d’accès à cette certification ne me permettent pas d’en dire plus à ce sujet. Il ne m’est bien entendu pas possible de rendre public mon dossier final.

Après la certification, suis-je un coach compétent ?

Ca y’est, le certificat est arrivé, je suis un « Ironman certified coach ». Est-ce que cela fait de moi un coach à proprement parler, compétent, fiable et professionnel?

C’est la question épineuse. Objectivement, je pense que le métier de coach est une question de connaissances, de convictions, d’expérience et de talent dans les relations humaines. Pour être un bon ou une bonne coach, il faut regrouper ces 4 compétences. Le cours donne accès à la base de connaissances requise, et permet de commencer à se forger des convictions. Cela représente donc environ un tiers des compétences qui font un ou une coach. Les autres ne s’acquièrent pas via une formation théorique en ligne.

Sur de bons rails

Le côté positif de cette formation c’est qu’elle met le ou la jeune coach sur les bons rails, avec les bons outils et dans la bonne direction. Cela n’évitera pas de faire des erreurs, mais elles seront limitées. Par exemple, les dangers du sur-entrainement sont très bien abordés. La gestion des blessures également, le cours répète un nombre de fois impressionnant que le coach n’est pas un médecin ou un spécialiste médical et que l’athlète doit être dirigé rapidement vers des professionnels en cas de blessure ou de troubles de l’alimentation par exemple.

L’expérience ne se remplace pas. Je pense que comme moi, la plupart des coachs certifiés issus de ce système ont une certaine expérience réalisée sur eux-même en tant qu’athlètes. C’est une forme indéniable d’expérience, mais elle doit ensuite être confrontée à la réalité d’autres personnes… Et la formation d’Ironman ne prévoit pas de stages avec des coachs expérimentés par exemple. Il va falloir construire son expérience soi-même.

Construire ses convictions

Les convictions, elles, se construisent en même temps que l’expérience. Prenons quelques exemples:

  • Une séance de force sera-t-elle plus bénéfique sur une presse et avec des squats ou sur le vélo à faible cadence dans une côte?
  • Une séance de haute intensité de natation et de vélo peuvent-elles se suivre dans la même journée? Faut-il les espacer de quelques heures? Ou les planifier sur deux jours?
  • Si on identifie un potentiel d’amélioration de la biomécanique et d’économie de course chez un coureur à 2 mois d’une compétition importante, faut-il l’adresser tout de suite en modifiant sa technique de course, avec le risque de blessure lié, ou laisser cela à la période d’intersaison suivante?

Il n’y aura aucune unanimité dans la communauté des coachs, même chez les sommités internationales, sur ces questions. Tout simplement car il n’y a pas de vrai/faux dans ces domaines… Il s’agit de convictions, de philosophie personnelle. Celle-ci se construit en parallèle de l’expérience.

Relationnel: It’s a match… or not

Enfin, il y a l’humain. Les qualités relationnelles sont une science à part entière. Un ou une coach aura naturellement un relationnel plus ou moins facile avec certaines ou certains athlètes. Il ou elle aura un caractère plus complaisant ou au contraire directif. Plus compréhensif ou plus dur. Il ou elle aura plus ou moins la capacité à lire le langage non verbal, des signes de fatigue, de contrariété, de frustration… Et cela correspondra bien à certains ou certaines et pas à d’autres. De plus, il faudra que l’athlète adhère à la philosophie et aux convictions liées à l’entrainement du ou de la coach…

Car au final, il y un indicateur binaire de fonctionnement entre un ou une coach et un ou une athlète. Ca marche ou ça marche pas, et tout est question de confiance. Elle doit être réciproque et totale. Elle se construit en partageant les visions, les objectifs et le chemin à parcourir. Le coaching n’est pas directif ou à sens unique, c’est une collaboration. L’athlète doit faire pleinement confiance à son ou sa coach en ce qui concerne le chemin à suivre. Dès que le doute s’installe, l’ensemble de l’équilibre est en danger.

Le ou la coach devra également faire confiance à son athlète en ce qui concerne le retour d’information, les commentaires par rapport au plan d’entrainement et son exécution.

Et donc toi Greg, tu te considère comme un coach?

Après avoir abordé ces différents aspects, je pense pouvoir dire que j’ai désormais bien consolidé mes connaissances théoriques grâce à cette formation. Depuis de nombreuses années, j’analyse et décortique de nombreux aspects de la science et de la technique du sport d’endurance. J’ai pu au fil des saisons sportives, des articles et des épisodes de podcast me construire de nombreuses convictions.

Terminer cette formation a aussi renforcé la confiance que j’ai en moi à pouvoir assumer l’ensemble des tâches liées au coaching d’un triathlète. Avant cette formation, j’aurai certes pu créer un plan d’entrainement techniquement correct, mais j’aurai probablement manqué de confiance en moi si un ou une athlète m’avait challengé sur sa pertinence ou sa construction. J’aurai probablement été hésitant si il ou elle m’avait demandé des ajustements en durée ou intensité. Et si cette formation a augmenté la confiance en moi par rapport à mes capacité et mes compétences à le faire, cela se traduit probablement par une plus grande confiance de la part de l’athlète lorsqu’on échange sur la stratégie d’entrainement. On a plus facilement confiance en quelqu’un sûr de lui plutôt qu’en quelqu’un qui hésite et qui doute.

A la question de savoir si je vais me mettre à coacher à tours de bras, la réponse est non. Par contre, j’ai bien envie de faire un bout de chemin dans ce monde… Je ne sais pas encore exactement comment ou quand, mais c’est quelque chose qui m’intéresse. Qui sait, peut-être serais-je contacté au travers de la plateforme Ironman via mon profil de coach (que j’ai tout juste commencé à alimenter…).

Mais ce qui est certain, c’est que ces nouvelles connaissances me permettront d’une part de produire plus de contenu lié à l’entrainement en triathlon, et continuer à creuser cette thématique passionnante pour en faire bénéficier aussi les lecteurs de ce site!

Conclusion sur cette formation

Au final, j’ai passé du temps sur ce projet. Vous l’avez peut-être constaté sur le site… Entre le temps consacré à cette formation, l’actualité moins survoltée qu’en temps normal et le temps passé sur les articles des magazines, j’ai été un peu moins assidu derrière le site et les vidéos. Mais je ne regrette absolument pas. La formation a été enrichissante et constructive.

C’est un certain effort financier, mais si on a l’intention de commencer dans ce milieu, c’est un bon investissement. La formation est de bonne qualité, elle pose les bases nécessaires et fournit des ressources intéressantes pour la suite de son activité de coaching. Et on va le dire: Ironman, comme pour les finishers de ses courses, fait plutôt bien les choses… Entre le titre et le diplôme (je crois que j’en reçois prochainement une version papier par courrier) on a quand même l’impression d’avoir accompli quelque chose, quand on reçoit finalement le « Congratulations, you are a Certified Ironman Coach »!

6 commentaires

  1. Félicitations !!
    Bravo pour ce projet !
    ,qui participera à enrichir encore davantage le contenu du site pour notre bonheur ;-)

  2. Greg, félicitation!

    Je ne peux pas juger de la qualité du cours en ligne et de la pertinence de l’épreuve théorique. J’ai tout de même un point qui me fait tiquer: c’est facile de tricher non?
    Un QCM puis un dossier, on peut faire ca à plusieurs. C’est un peu comme les qualifications virtuelles à l’Ironman non?

    Je pointe ca car tous les cursus universitaires en ligne ont toujours des épreuves dans des centres d’examens certifiés. Et, je trouve que c’est pas un luxe inutile.

    Mais, je pense que le plus important pour toi personnellement est la qualité des cours associés. Tu les vois comme complément à ton expérience. Et en ce sens c’est peut-être une bonne chose pour se coacher soi-même et beaucoup d’athlètes devraient certainement apprendre à le faire et ne pas suivre aveuglément des plans tout fait.
    Je serais par contre sceptique si un gars vient me voir et me dit: « dans un ans, tu feras avec moi un ironman, je sais ce que je dis, je suis certifié. » Je ferais plus confiance à quelqu’un qui me connait et sait se mettre à ma place, l’expérience prime face à la théorie.

    En tout cas bravo d’avoir réussi cette épreuve!

    1. Salut Seb,

      La question est intéressante. Les questions du QCM sont très bien formulées, j’entend par là que pour la plupart, il ne faut pas simplement saisir la réponse que tu trouveras dans Google. Par exemple, il serait facile de « tricher » à la question « Quel est le pourcentage d’augmentation du volume maximal par semaine dans la progression d’un plan d’entrainement ». Mais les questions sont plutôt de type: « L’athlète doit partir en urgence en déplacement professionnel et ne peut prévoir dans la semaine que deux séances de càp, par rapport à son plan initial ci-dessous, lesquelles sont les plus adaptées ».

      L’idée de ces certifications est de juger ton raisonnement. Pas uniquement les connaissances « apprises par coeur ». Alors que les certifications que j’ai passé dans des centres d’examens demandaient justement de l’appris par coeur, ce que je trouve profondément débile dans la plupart des cas. Que tu sois professionnel de l’IT ou coach, tu as toujours la possibilité de te référer à une doc ou à des ressources pour répondre à une question dont tu n’es pas sûr de la réponse…

      Après, il reste possible de faire réaliser le questionnaire puis le dossier par une autre personne. Dans ce cas, il faudra que la personne en question accepte de te consacrer plusieurs heures car le temps consacré est important. Ou alors tu peux te faire aider pour relire le dossier avant de le soumettre. Mais dans ces deux cas, c’est comme si tu te qualifies pour les championnats du monde en t’étant dopé. Bien sûr qu’il y a de bonnes chances pour que tu passes en travers des mailles du filet. C’est une histoire entre soi et sa conscience… C’est pour cela que je pointe aussi dans l’article les limites de la formation, et je pense qu’il devrait y avoir un niveau supplémentaire ensuite atteignable après avoir effectué un « stage » auprès d’un coach expérimenté.

      Sportivement.

      1. Je suis pas tout à fait de ton avis en ce qui concerne la comparaison avec le dopage et la triche. Je dirais que la différence est que le dopage est l’augmentation de la performance par des biais illégaux. Ne nous le cachons pas beaucoup d’athlètes le font, il suffit de voir les produits qui traînent en salle de sport.

        Mais, il y a une différence entre la triche et le dopage. L’athlète dopé fait tout de même la performance. Et le tricheur non. Je veux dire par là que le risque est que certaines personnes vont chercher à avoir une certification juste pour pouvoir se faire passer pour entraîneurs (et une rémunération) alors qu’ils n’y connaissent pas grand chose. C’est un danger pour ceux qui sont honnête et qui méritent la certification car ca risque de jeter un discrédit complet sur la formation.

        Je soulève un point, j’espère que je soulève pas un lièvre… ou pire que je donne des idées…

  3. Bravo et félicitation.
    Belle réussite. Il n’y a plus qu’à mettre en pratique.
    En tout cas ton article donne envie de se former. Belle manière de vivre ce sport passion.

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