New-York, une semaine et deux events sportifs
Comme j’en parlais déjà dans un billet précédent, et sur mon flux Twitter aussi: j’étais à New-York il y a une semaine. C’était des vacances, aussi bien au sens professionnel que triathlétique. Certes, j’ai participé à un 10km en course à pied sur place, mais c’est à peu près tout de ce que j’ai fait au niveau sport pendant une semaine. Tout, dans le sens participant s’entend, car au niveau spectateur, j’ai profité de ma présence sur place pour découvrir un peu. Dans ce billet je vais vous parler en détail de deux de ces évènements.
Le premier: l’US Open (le tennis)
Beaucoup de spectateurs planifient leurs vacances à New-York par rapport à l’US Open, réservent leurs billets bien à l’avance, et séjournent dans un hôtel qui est le plus proche possible de Flushing Meadows. Ça c’est les passionnés de tennis. Ceux qui vont pour ça. Moi j’aime bien le tennis, mais je n’ai jamais assisté à un tournoi du Grand Chelem. J’ai déjà par contre assisté à des rencontres de Coupe Davis.
Je n’ai donc pas planifié mon voyage en fonction de l’US Open, mais dès que je me suis rendu compte que mon séjour à New-York coïncidait en gros avec la deuxième semaine du tournoi, j’ai planifié l’US Open en fonction de mon voyage. Je suis allé sur le site de réservation des billets assez tard, environ deux semaines avant de partir.
Réserver des billets n’est pas une mince affaire, car il existe pleins de tarifs, pour plein d’options: des matchs en journée (on a donc accès au complexe toute la journée mais pas le soir), avec ou sans accès au stade Arthur Ashe, ou des nights sessions (uniquement le soir) mais auquel cas on a obligatoirement accès au grand stade (c’est le seul à quelques exceptions près, qui accueille des matchs en night session). Sachant que la liste d’activités prévues pendant la semaine était déjà bien chargée, il me semblait adéquat de réserver une soirée.
Vient ensuite le choix du jour, ou plus précisément du soir… Les tableaux et têtes d’affiches n’étaient pas encore connus au moment de réserver. Donc en choisissant un seul soir, c’est le poker: on verra bien le match sur lequel on va tomber. Je choisis le mardi soir, soit un match du tournoi masculin (deuxième jour des 8èmes de finales) et un du tournoi féminin (premier jour des quarts de finales).
Dernier choix à faire: les sièges. On se retrouve sur le site internet avec une carte des gradins et en survolant les places encore libres avec la souris, on voit le prix du billet. Inutile de dire que les places encore libres très proches du court coûtent à peu près le même prix que le voyage complet, et donc que pour « juste se faire une idée de ce que c’est de voir un match de tournoi du Grand Chelem », on remonte vite tout en haut des gradins. Je réserve donc des places à environ 100$ une fois les taxes ajoutées, à savoir les moins chères pour une night session.
Pour revenir à l’incertitude sur le match auquel on assistera, il y a toutefois un gros avantage à être suisse dans cette situation et à ce moment précis: avec Federer et Wawrinka respectivement 3ème et 4ème mondiaux, on peut présumer: d’une part qu’ils ne tomberont pas dans la même partie de tableau (et ne joueront donc pas le même soir), et d’autre part qu’il y a une probabilité relativement élevée qu’ils soient tous les deux présents en 8èmes de finale. Ne reste plus qu’à espérer qu’ils jouent bien pour être programmés en night session.
Les billets sont donc achetés, on me confirme que ce sont des billets électroniques à imprimer chez soi, et qu’ils seront envoyés « prochainement » par mail. Une semaine avant de partir, n’ayant toujours pas reçu mes billets, je m’inquiète et contacte le support clientèle. Finalement, je les recevrais par mail le jour avant le départ!
Durant les premiers jours du séjour je regarde l’évolution du tournoi, non seulement parce que je m’intéresse un peu au tennis mais surtout pour savoir quel match nous sommes susceptibles de voir. Finalement, c’est la moitié de tableau dans laquelle joue Federer qui devra en découdre ce soir là, et nous aurons la chance de voir un match Federer – Bautista.
Le jour venu, vers 16h il est temps de se mettre en route. Flushing Meadows, le site du tournoi, se situe dans le Queens à une grosse demi-heure de métro de Manhattan. Les portes ouvrent à 18h et le premier match débute normalement vers 19h. Mais arriver en avance n’est pas forcément une mauvaise idée, car premièrement il est plutôt agréable de se promener dans le grand parc de Flushing, et de se poser quelques minutes vers l’immense fontaine du planisphère de l’expo universelle de 1964, surtout quand la température flirte avec les 35°C. Enfin, on est aux Etats-Unis, et la sécurité assez serrée à l’entrée nous oblige à déposer les sacs à dos dans une consigne, puis il faut faire la file pour passer les contrôles de sécurité et enfin accéder aux alentours des stades.
Dans l’enceinte, on croise des spectateurs bien sûr, mais aussi des joueurs: pas les immenses stars, en tout cas pas celles d’aujourd’hui, mais les participants aux tournois de juniors par exemple. Il y a une grande esplanade avec des dizaines de stands de tous types pour se restaurer qui s’étendent sur plusieurs centaines de mètres, et des dizaines de stores qui vendent des objets dérivés, T-Shirts, balles utilisées lors des matchs précédents, j’en passe et des meilleures.
Quand vient le moment d’entrer dans le stade Arthur Ashe, on se renseigne par quelle côté il faut entrer, on prend un premier escalier, puis un deuxième, et enfin un troisième. On ne s’arrête pas de monter.
C’est le plus grand stade dédié au tennis au monde, et on s’en rend bien compte. Quand enfin nous rejoignons nos places, situées seulement quelques rangées en dessous du sommet des tribunes, je suis vraiment surpris par la qualité de vision sur l’espace de jeu. Contrairement à ce que je craignais, il est tout à fait plaisant de suivre le match depuis cette position. Certes, on ne peut pas juger à 100% d’un ace sur la ligne, mais on voit clairement la balle, et le spectacle et total.
Grâce à la paire de jumelles que j’ai emmenées, on peut également scruter les joueurs au changement de côté, ou chercher les personnalités dans les tribunes, vous savez, à ces fameuses places qui coûtent le prix de mon vélo de triathlon!
Le match fut plaisant, d’autant plus que Federer l’a gagné (trop) rapidement en 3 petits sets. Expérience vraiment positive, et au vu des températures des après-midi new-yorkaises à la période ou j’y étais, j’étais bien content d’evoir choisi une session de nuit. Suivre plusieurs matchs de suite en plein soleil dans ces gradins doit être une expérience différente…
Le deuxième: un match de baseball
Lors de mon dernier passage à New-York en 2011, il m’avait été impossible de voir un match de baseball car les Yankees ne jouaient pas à domicile pendant que j’y étais. J’ai donc dû me contenter d’une visite du Yankee Stadium vide… Cette fois, il était clairement question de corriger cela, et j’ai donc réservé des billets pour un match des Yankees contre les Boston Red Sox. Le processus est somme toute relativement proche de la procédure de l’US Open, à l’exception près que les billets électroniques ont été délivrés bien plus tôt.
Côté ambiance, le soir passé à l’US Open n’était l’exemple du genre: premièrement, il n’y avait pas de joueur américain en lice. Deuxièmement, même si le public new-yorkais supporte Federer quasiment comme si il était un enfant du pays, ce soir là, il n’avait pas trop besoin d’être encouragé tellement il maîtrisait son sujet. Le match de baseball était donc enfin l’occasion pour moi de voir du sport américain, du vrai: le concept complet!
Car on ne vit pas les compétitions sportives de la même manière d’un côté et de l’autre de l’Atlantique. Quand je me déplace au stade ou à la patinoire pour voir un match, c’est pour voir le match. Quand les américains vont au stade de baseball, c’est pour discuter avec les copains, manger, répondre à leurs e-mails sur leur mobile, boire une bière, rire des autres spectateurs qui passent furtivement sur l’écran géant, re-manger, répondre à la réponse du mail, re-boire une bière et voir la demande en mariage du mec de la tribune d’en face. Le « concept » sport américain!
Pour tout ça, il nous a donc fallu prendre le métro une nouvelle fois pour sortir de Manhattan en direction du Bronx. L’arrêt de métro fait face au stade, pas moyen de se perdre. On se croirait au centre de Rome arrivé pour voir les Jeux du Cirque. Ce truc m’avait déjà fait cette impression en 2011: le Yankee Stadium est vraiment démesuré.
Passage par la boutique des Yankees en entrant. Enfin pas « la » mais « une des », car des boutiques, il y en a une tous les 100 mètres… de chaque étage du stade. Intercalées entre les vendeurs de bières et les stands de bouffe. Car si Arthur Ashe est le plus grand stade du monde dédié au tennis, il passe pour une cour d’école bordée de bancs publics par rapport au Yankee Stadium (et j’exagère à peine).
Donc une fois rentré dans le stade, on prend l’ascenseur pour arriver au bon étage, et là on peut s’acheter à manger. Du bon! Du concept! Si vous pensiez faire un régime, c’est râpé: ici les nuggets de poulets on les achète au bidon!
Après, on prend encore un escalier pour rejoindre la tribune ou les places coûtent pas (trop) cher. En gros, 30 dollars la place. Et là, on see trouve quand même à une certaine distance du terrain. A cette distance, la balle de baseball, qui n’est somme toute pas beaucoup plus grosse qu’une balle de tennis, on a beaucoup plus de mal à la voir.
Et puis alors un conseil: si un jour vous allez voir un match de baseball, il faut savoir quelques trucs:
- Le baseball n’est pas le sport qui bouge le plus des sports US. Si vous voulez voir de l’action, optez plutôt pour le hockey ou le football américain.
- Pour pouvoir s’intéresser un peu, et pour pas que la soirée ne soit interminable, renseignez-vous un minimum sur les règles de base avant d’aller au stade.
- Vous avez le droit de partir avant la fin. Beaucoup le font, d’autant plus si c’est un soir de semaine, et un match sans beaucoup d’enjeu.
Bilan du match: les Yankees ont battu les Red Sox, et j’ai vu un « Home Run »! J’ai aussi assisté à une tentative de vol de base qui a échoué lamentablement. J’ai vu de l’action, même qu’un moment c’était un peu chaud, les Yankees ayant un coureur sur chaque base à l’entrée en jeu du dernier batteur!
Il s’agissait donc de deux expériences très différentes mais très intéressantes. Si vous passez par New-York (ou une autre ville d’Amérique du Nord) et que vous aimez un peu ce genre de manifestations, c’est une expérience qui vaut largement la peine! J’avais certes assisté à un match de hockey à Montreal l’année passée, mais s’agissant d’un match de préparation intra-équipe, l’embiance n’était pas du tout la même. Une soirée de championnat des Rangers au MSG doit être plus intéressant. Par contre, j’ai plus de peine avec le basket, et les matchs de NBA m’attirent moins.
En plus de ces activités purement sportives, voici les trucs tellement touristiques qu’on les conseille quand même, pour lesquels on est sûr de pas trop se tromper, et que j’ai bien évidemment eu le plaisir de voir durant cette semaine:
- Prendre le métro pour marcher le pont de Brooklyn, de préférence en début de soirée pour commencer de jour et terminer de nuit: magique.
- Le bateau pour Liberty Island et visite de la statue (pour monter jusque dans la couronne, la réservation doit être faite au moins un mois à l’avance). Pour la visite de Liberty Island et ensuite d’Ellis Island, je recommande la visite audio, disponible en français.
- L’observatoire de l’Empire State Building ou le Top of the Rock (Rockefeller center) ou entre du One WTC quand il sera ouvert: en faire l’un de jour et l’autre de nuit, le résultat est complètement différent.
- User et abuser des sentiers de Central Park. En courant ou en marchant, peu importe.
- Le téléférique de ou vers Rooslvet Island (que j’ai utilisé pour aller faire ma course). On peut le prendre comme le métro avec une MetroCard valide.
- Coney Island, la plage de New-York. Accessible en métro depuis Manhattan, l’eau de l’Atlantique était à 24.5°C quand je m’y suis baigné.
- Aller un soir, une fois la nuit tombée à Battery Park, idéalement avec une paire de jumelle ou un téléobjectif, pour voir la statue de la liberté illuminée.
- Marcher la High Line de Greenwich Village en direction de Chelsea.
Et voici quelques-unes de ces activités en photo dans une petite galerie:
C’était donc la version New-York, et vous retrouverez très prochainement la version Californie, puisque c’est là-bas qu’aura lieu dans une semaine mon dernier triathlon de l’année: le 70.3 de Lake Tahoe.
Merci pour la lecture et bientôt pour le compte-rendu de la course!
Salut!
Tombé sur ton site alors que je me renseigne sur une montre triathlon (toujours pas arrêté mon choix!!!), je lis avec plaisir tes tests, expériences et rapports de courses (dont j’ai participé à la plupart autour de Genève, en version Sprint et la plupart en relais… on fait ce qu’on peut :-).
Sensible aux photos, je trouve que les tiennes sont très sympa (tu utilises quoi comme appareil?). Bravo!
J’ai fait un saut a New York l’année passée et ai assisté avec mon fils à une rencontre NHL des New York Rangers au Madison Square Garden. L’ambiance est sympa, tout le monde a le maillot de l’équipe, donc c’est comme si le public entier est le fan club. Par contre il n’y a pas cette ambiance électrique avec les chants et les drapeaux comme on peut en voir par chez nous… Pour être mauvaise langue, on peut dire que les gens s’activent quand le panneau publicitaire central les y encouragent avec leurs slogan « Make some Noise » :-)
Bonne course en californie, l’eau du lac est apparemment sensiblement (!) moins chaude que ce que tu as trouvé à New York :-)
Cordialement,
Stéphane
Hello,
Merci pour le message! Concernant le matos photo, je suis en train de préparer un billet, car plusieurs personnes m’ont posé des questions à ce sujet. Mais en gros, j’ai trois appreils, du compact dans la poche pour les sorties vélo au réflex en passant par deux autres au milieu.
Et puis c’est vrai que l’ambiance est moins enflamée aux US, mais d’un autre côté, on peut venir en famille voir à peu près n’importe quel match sans risquer de tomber sur une baston générale à la sortie du stade. Il y a toujours le juste milieu à trouver…
Enfin concernant l’eau, le lac Tahoe a été mesuré cet après-midi par ma V800 à 18.5°C, donc ce n’est pas la Floride, mais c’est largement jouable pour 1900 mètres !
Bonne continuation.
Sportivement.
Vivement la suite californienne.
1-En tant que Suisse, tu est surtout à peu près sur que ton joueur gagnera, ce qui permet de mieux faire passer le prix du billet.
2-« à ces fameuses places qui coûtent le prix de mon vélo de triathlon! » [mode soutien waf on]Et par corollaire, tu trouves ca normal de dépenser autant de chf dans un vélo quand tu pourrais t’offrir à la place un voyage à NewYork. On est bien tous les mêmes tien ;) [mode soutien waf off]
Bonne chance pour ton tri.
Merci pour le message! Et à bientôt pour le CR de course. NB: Oui, je préfère le vélo de tri aux places bord du terrain de L’US Open ;-)
Legends all the way, Nice post and good collection of pictures.