Compte rendu

Marathon de New-York 2022: le compte-rendu

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C’était le dernier objectif de ma saison 2022 après le 70.3 de Lanzarote puis l’Ironman de Thun. Après mon dernier triathlon, je me suis concentré sur la course à pied pour cette course que j’attendais depuis des années: le marathon de New-York. Avec mon acolyte Christian, nous étions inscrits à cette course depuis près de 2 ans, attendant la fin de l’épidémie et la ré-ouverture des frontières US… C’est donc cette année que finalement nous avons pu nous rendre chez l’oncle Sam, pour ce qui est vraisemblablement le marathon le plus prestigieux de la planète. J’avais donc à coeur de m’entrainer correctement pour arriver prêt dans la Grande Pomme.

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La préparation

Ma préparation pour le marathon de New-York débute dès la fin de la récupération de l’Ironman de Thun. Dans le courant du mois d’août, je me remets à des sorties plus longues, et un peu d’intensités. Rebondir sur une préparation Ironman, c’est assez gratifiant car il est possible de tout de suite allonger les sorties.

Rapidement, je cours plus de 20km sans problèmes sur des sorties vallonnées. Les sorties s’approchent même des 30km à quelques reprises début septembre. Dans le courant du mois de septembre, deux semaines de vacances aux Açores me permettent de réaliser une petite pause dans l’entrainement.

De retour, la dernière ligne droite, avec dès mon retour la course de Morat-Fribourg. Je base mon entrainement principalement sur des cibles de puissance en utilisant le capteur Stryd. Je tente de réaliser entre 4 et 5 sessions par semaine, avec une sortie longue, une séance d’allure cible et deux séances qui varient en fonction de la période. Mais en même temps que je me prépare pour ce marathon, je déménage. Et de plus en plus, le temps à consacrer à l’entrainement est grignoté par le temps à consacrer au déménagement.

Trois semaines avant le jour J, je réalise une bonne séance de 29km avec près de 450m de dénivelé, à une intensité qui me permet d’envisager un objectif aux alentours de 3h30 pour le marathon. Mais ensuite, c’est le déménagement qui prendra l’ensemble de mon temps et de mon énergie, et je n’ai plus beaucoup de temps à consacrer à l’entrainement.

Le départ à New-York

Nous prenons l’avion le jeudi matin, avec mes compères Christian et Jérôme. Avec Bobby que nous rejoindrons à New-York, nous serons 4 à représenter le club de tri sur ce marathon mythique.

Le vol qui nous emmène à Newark se déroule sans encombre, bien qu’un peu plus long que prévu: près de 8h30 de vol. C’est la première fois que je retourne sur le sol US depuis l’avènement Covid, et plusieurs choses ont changé. Le passage de la frontière est d’ailleurs bien plus rapide que ce dont j’avais l’habitude. Plus de formulaires à remplir, plus de tampon dans le passeport… Après m’avoir demandé l’objectif de mon voyage, l’officier me rend mon passeport avec un « good luck for the marathon! ».

Retrait des dossards et expo

C’est au travers d’une agence que nous avons décidé de participer à ce marathon. Dossard, voyage, hotel, tout est prévu. Et après le passage de la frontière, on se retrouve pour un transfert direct vers l’expo du marathon où nous allons retirer notre dossard. La journée est longue, entre le voyage et le décalage horaire. Mais je profite de passer en revue les différents stands des exposants.

Le retrait du dossard sur l’expo, en arrivant à New-York

Il y a les incontournables pour quelqu’un comme moi: Stryd et Coros qui viennent d’annoncer des nouveautés. Garmin évidemment. Et puis tous les autres, entre découvertes et possibilités de tester quelques produits de nutrition, de voir des nouveautés en chaussures ou en textile… L’heure et demi à consacrer sur place passe finalement très vite.

Ensuite, nous nous rendons à notre hôtel, et prenons possession de nos chambres. Le lendemain matin, on nous a prévu un petit footing avec repérage de la partie finale du parcours dans Central Park.

Les deux jours avant la course

C’est donc le vendredi matin que nous réalisons notre dernière sortie de course à pied avant le marathon. Il s’agit d’un petit footing pour rejoindre Central Park puis effectuer le dernier kilomètre du parcours du marathon jusqu’à la ligne d’arrivée. Avec Jérôme et Christian, on allonge un tout petit peu pour traverser une nouvelle fois le parc avant de revenir sur Times Square, notre hôtel étant situé non loin de là.

Le reste du vendredi est consacré à quelques visites: l’observatoire du One World Trade Center, le Financial District et un peu de shopping. On réserve aussi un restaurant pour le lendemain soir: assurer sa table le samedi avant le marathon est assez capital pour éviter tout stress inutile le moment venu.

Le vendredi, nous nous efforçons de limiter un maximum les déplacements à pied. Difficile dans une ville comme New-York, mais essentiel pour garder de l’énergie pour le lendemain.

Le sujet brûlant du moment est bien sûr la météo. Nous nous apprêtons à courir ce qui pourrait bien être l’édition la plus chaude du marathon de New-York. En ce début novembre, le soleil brille généreusement et nous arpentons les rues de la ville en T-Shirt, dans une température digne d’un mois de juin. Il fait plus de 20°C et le lendemain, la température annoncée va même jusqu’à 24… De plus, le taux d’humidité est digne d’un pays tropical. Ces deux éléments associés présagent d’une course difficile. C’est d’ailleurs ce qui pousse les organisateurs de la course à nous envoyer un message d’avertissement sur les conditions particulières et les précautions à prendre le lendemain.

J’ai profité du vendredi pour continuer mes sessions de shopping, et préparer mes affaires pour le lendemain. J’ai chargé montres et capteur Stryd, préparé le petit déjeuner que j’emmènerai avec moi sur la ligne de départ ainsi que les vêtements que j’ai prévu de porter puis d’abandonner à l’approche du départ. Bien que le départ de notre course ne soit fixé qu’à 9h45, le réveil sonnera bien avant 5h du matin, car le bus qui nous emmènera vers Staten Island part à 5h30.

Avant le départ

C’est le jour J. Debouts à 4h40, rapide passage sous la douche et on enfile déjà la tenue de course. Par-dessus, je mets un training. J’avais prévu bien plus de vêtements pour le matin de la course, mais déjà au petit matin, la température extérieure est bien confortable. Il fait environ 18° lorsque nous sortons de l’hôtel pour nous rendre au départ du bus.

L’organisation et la logistique d’un tel événement sont impressionnants. Il n’y a qu’à voir les files d’attentes et la colonnes de bus qui défilent pour comprendre que nous allons vivre quelque chose d’immense. C’est la petite signalétique à l’entrée de la file qui montre bien que nous sommes aux Etats-Unis: un pistolet barré affublé d’un « Gunfree zone ». Soit…

Après un peu moins de 90 minutes de transfert en bus, nous arrivons dans la zone de départ sur Staten Island. Après un contrôle de sécurité, nous arrivons au centre de tous ces sas de départ. Le marathon de New-York, c’est 50’000 personnes qui s’élancent sur 3 départs différents, dont les parcours se rejoignent après quelques kilomètres pour permettre à toutes et tous de courir dans les meilleures conditions.

Avec Jérôme et Christian, nous attaquons notre petit déjeuner, environ 2h30 avant notre départ. Puis, vers 8h, une détonation. Puissante. Je croise le regard interloqué de Christian. Assez vite, plusieurs personnes s’enthousiasment. Nous sommes rassurés, il s’agissait du coup de canon annonçant le départ de la compétition des handicycles.

L’attente est assez longue, mais heureusement la température est clémente. Avec Jérôme et Christian, nous partons tous dans la seconde vague de départ, mais dans des blocs de couleur différents. On se sépare, et Jérôme rejoint le départ vert. Avec Christian, on se dirige vers les blocs bleus. Moi dans le sas B, Christian dans le sas A.

Le départ

La procession vers le pied du pont commence. Le parcours du marathon a été spécialement dessiné pour passer par tous les arrondissements de la ville de New-York. Le départ est donc donné sur Staten Island, mais nous n’y restons finalement que très peu de temps. On se retrouve donc derrière la ligne de départ. Notre bloc emprunte la partie supérieure du pont. Jérôme passe lui sur le niveau inférieur. Le speaker annonce qu’il reste 5 minutes avant le départ. Je vérifie que j’ai bien tout avec moi, et que mes montres sont bien démarrées.

Passage de la ligne de départ: c’est parti pour 42km!

Au moment du départ, coup de canon. On ne peut pas le manquer. La masse de coureurs s’élance. Le départ est donné déjà quasiment sur le pont de Verrazzano. Cela signifie que ça monte quasiment immédiatement. Nous quittons déjà Staten Island au fur et à mesure que l’on arrive au sommet de la courbure du pont. Rapidement, je cours à près de 5:15/km, sachant qu’ici ça monte. J’avais un peu peur de me retrouver « coincé » avec autant de personnes au départ, mais il n’en est rien.

Arrivé au sommet du pont, la descente pour rejoindre Brooklyn. Et là, l’allure s’accélère franchement. 4:15/km et je n’ai pas l’impression d’en mettre beaucoup. Virage à l’arrivée à la fin du pont mais la pente reste favorable. On voit à côté un des autres parcours de départ qui part tout droit, nous tournons à gauche sur une route parallèle. Tout le monde ne se retrouvera sur le même parcours qu’au 8ème kilomètre environ!

Une course difficile

Ravitaillement avec un gel

Je n’ai pas énormément d’expérience sur marathon, la dernière fois que je me suis frotté à cette discipline, c’était en 2015 à Berlin. Mais j’ai une certaine expérience de la distance puisque je l’ai plus souvent couverte sur Ironman… Sur les dix premiers kilomètres, rien à signaler, sinon la chaleur et l’humidité qui seront pour sûr un challenge. Dès le 3ème mile, je profite de tous les ravitaillements pour m’hydrater. Au niveau de l’alimentation, j’ai prévu uniquement des gels Maurten, que j’ai déjà utilisés cet été sur Ironman. Je compte en prendre un tous les 10 kilomètres environ.

La traversée de Brooklyn est interminable. Mais l’ambiance est absolument incroyable. Il y a des encouragements qui viennent de tous les côtés de la route. Le marathon de New-York, c’est un fête absolue dans (presque) tous les quartiers que nous traversons.

J’ai suivi les conseils et je me suis préparé un T-Shirt spécial pour l’occasion pour arborer les couleurs de la Suisse. C’était une bonne idée, les supporters helvètes sur le bord de la route n’hésitent pas à se manifester à mon passage. Il y a également beaucoup d’américains qui se livrent à des « C’mon Switzerland« ! Et tout cela sans compter sur les coureurs et coureuses du pays qui se font également connaître! Cette ambiance, ça porte!

Traversée de l’arrondissement de Brooklyn

Arrivé au 15ème kilomètre, toujours sur Brooklyn, je vois que mon allure est toujours sous les 5:00/km. Le feeling est toujours bon mais j’ai franchement chaud. C’est clairement indispensable de passer ici avec de l’avance car j’aurai probablement beaucoup de peine à accélérer plus tard, non seulement à cause de la fatigue mais surtout parce que le parcours va devenir plus compliqué.

Arrivée dans le Queens

Je commence à sentir l’allure légèrement fléchir à l’approche du semi-marathon. Ce ne sont pas tant les jambes qui sont fatiguées que l’effet de la chaleur et de l’humidité qui ont un impact sur mon allure. Et là, les choses vont se compliquer. On passe le semi-marathon en même temps que nous franchissons le pont Pulaski qui nous emmène dans le Queens. Au passage du semi, je suis déjà au-delà des 1h45, ce qui signifie que je peux revoir mes objectifs de 3h30, car il est certain maintenant que je ne vais pas réaliser un négative split.

Notre traversée de l’arrondissement du Queens ne dure pas très longtemps. Environ 5 kilomètres et quelques virages plus tard, on approche déjà du Queensboro Bridge, qui enjambe l’East River et qui passe au-dessus de Roosvelt Island. Je me souviens y avoir couru un 10km il y a quelques années…

Ca n’en a pas l’air, mais ça monte dans le Queensboro Bridge…

Ce pont est affreux pour les jambes. C’est une montée, plus raide que celle du Verrazzano, sur environ 1 mile. A ce moment de la course, c’est compliqué à gérer pour les jambes et pour le mental. D’autant que nous somme à l’étage inférieur du pont, et nous n’avons donc aucun repère visuel qui pourrait indiquer la fin de la partie montante…

Manhattan et le Bronx

L’allure est toujours là à l’arrivée sur Manhattan

Enfin arrivé au point culminant de ce pont de métal, je constate que l’allure a pris du plomb dans l’aile… Il va falloir remttre les gaz en remontant Manhattan. Mais avant cela, il faut gérer la descente, car on prend la rampe qui descend le plus fort pour rapidement effectuer un virage et passer sous le pont que nous venons d’emprunter pour débarquer sur la 1ère avenue. L’arrivée sur Manhattan est marquante. Car nous avons eu énormément d’encouragements et de bruit sur le bord du parcours au travers de Brooklyn et du Queens. Mais l’arrivée ici est encore plus impressionnante. Il y a 4, peut-être 5 rangées de supporters sur les côtés de la route. L’ambiance est absolument indescriptible.

Je m’emploie à ne pas perdre trop de temps, mais mon allure n’est plus dans la cible prévue pour arriver à 3h30 ou un temps qui s’en rapprocherait. Je profite absolument de tous les ravitaillements pour m’hydrater et m’asperger d’eau.

En remontant l’interminable ligne droite que constitue cette avenue, je suis interpellé par Jérôme qui semble marquer le pas. Je tente de l’encourager et de le faire s’accrocher à mon allure alors que je passe à côté. Heureusement que sur la remontée il y a beaucoup de supporters car je commence à flancher un peu.

Des spectateurs partout sur la 1ère avenue, juste avant le « Swiss Corner »

Tout au loin on commence à apercevoir le pont qui nous permettra de courir dans le dernier arrondissement de la ville: le Bronx. Cette ligne droite est longue et les jambes deviennent de plus en plus lourdes. Mais le moral tient bon. La chaleur est toujours présente mais on sent maintenant une pluie intermittente très très fine. Cette dernière n’est pas suffisante pour me rafraichir et ne fait que renforcer le taux d’humidité ambiant…

Je me fais un peu violence pour ne pas laisser l’allure s’effondrer en passant le pont dans un style que ne souhaite jamais voir. Le passage dans le Bronx est clairement le plus court. Quelques rues et on est déjà sur le dernier pont de ce parcours pour revenir sur Manhattan. Mais qui dit dernier pont ne dit pas fin du dénivelé. La fin de ce parcours est franchement loin d’être évidente.

Jusqu’à l’arrivée

Remontée de 5ème avenue le long de Central Park

Au moment d’arriver sur le haut de Harlem, je constate que je suis dans un timing d’environ 3h50 au vu de l’allure de mes derniers kilomètres. Je tente de garder l’allure aussi élevée que possible, mais je plafonne actuellement à 5:30/km. Après avoir serpenté un peu sur la première partie du retour vers Central Park, on arrive sur la 5ème avenue pour une ligne droite en faux-plat montant. Cela semble interminable et c’est particulièrement compliqué ici ce maintenir l’allure. Je fais le yoyo, entre 6:00 et 5:20 en fonction des sections. Je dois sans cesse me relancer car j’ai naturellement tendance à ralentir dès que je pense à autre chose que mon allure.

Plus trop de style après 38km…

Je suis vidé physiquement, mais un point me rend très satisfait: je n’ai aucune douleur de « blessure » qui soit survenue depuis le départ. Bien sûr que les jambes font mal maintenant que l’on a passé le km 35, mais c’est une douleur « normale » liée à l’effort. Je n’ai plus de style. Le dos vouté vers l’avant, la foulée rasante… L’économie de course n’est plus qu’un lointain concept.

Alors qu’en sortant de Staten Island les kilomètres passaient les uns après les autres, ils sont désormais interminables. Passage au 39ème et entrée dans Central Park. Et encore des bosses, montée puis descente et on recommence… Si je n’ai pas l’impression de bénéficier des descentes, je suis par contre assez certain de subir les montées! Alors que j’ai depuis bien longtemps fait une croix sur les 3h30 je me raccroche à l’objectif de terminer sous les 3h50.

J’ai très envie de me mettre à marcher, mais je reconnais l’endroit ou nous avons terminé notre reconnaissance le vendredi. Il reste moins de 2 kilomètres. Je m’accroche. La route continue à monter, et on arrive sur le carrefour de la 5ème et de la 59ème. Passage devant le Plaza, l’hôtel de « Maman j’ai raté l’avion 2 ». J’esquisse un sourire. Les encouragements sont vifs tout au long de la montée de la 59ème avenue. Les jambes sont au bout. Certains coureurs sont arrêtés sur le bord du parcours, perclus de crampes. Virage à droite et passage sous l’arche des 800m. Le cerveau déconnecte. Je profite de la fin de mon marathon de New-York. On passe une longue allée qui arbore les drapeaux de toutes les nationalités des participants au marathon. 400 mètres. Je vois l’arche d’arrivée, ça monte encore.

Le passage de la ligne d’arrivée

Je suis bien content d’en terminer. Je regarde rapidement la montre. 3h48. Objectif revu des 3h50 atteint. Je ne pouvais pas prétendre à mieux aujourd’hui, compte tenu de ma forme du moment et des conditions. Satisfaction d’avoir tenu mentalement et d’avoir couru jusqu’au bout!

Après la ligne d’arrivée

Je m’arrête enfin de courir. Les bénévoles nous pressent à continuer en avant pour libérer la zone d’arrivée. Je marche quelques pas. Ca fait du bien, mais j’ai la tête qui tourne un peu. Je m’assois un peu plus loin sur le trottoir. Un bénévole me demande comment ça va, je lui dit que tout va très bien et que j’ai juste besoin de 2 minutes avant de continuer. Il reste à côté de moi en me disant qu’il doit me surveiller pas que je tombe dans les pommes. Je lui assure que tout va bien et on parle de tout et de rien. Pas certain qu’à ce moment précis j’aie la discussion la plus passionnante…

Après quelques instants je le remercie, et je continue pour récupérer ma médaille, le sac donné par l’organisation et le poncho. Dans le sac, je trouve de l’eau et j’en bois une bonne quantité. Je me rend compte à quel point il a fait chaud et à quel point je suis sûrement déshydraté.

Selfie après avoir récupéré la médaille

Il fait trop chaud pour enfiler le poncho mais je sais que d’ici quelques minutes, j’en aurai peut-être besoin. Environ 5 minutes plus tard, je bois la boisson protéinée qui était dans le sac. Je sais que ça sera bénéfique pour ma récupération.

Comme j’ai choisi de ne pas récupérer de sac personnel à l’arrivée, je n’ai ni téléphone ni informations sur les temps d’arrivée de Christian et Jérôme. Et dans le flot de coureurs, je n’ai quasiment aucune chance de trouver quelqu’un.

Je marche donc aussi vite que cela m’est possible vers la sortie, mais la zone de fin de ce marathon est longue comme un jour sans pain… Ce n’est qu’après peut-être 10 minutes de marche que l’organisation nous laisse finalement retrouver la ville. Je m’engouffre dans une station de métro, avec mon sac, mon poncho et ma médaille autour du cou. J’avais pris le soin de scotcher ma Metrocard sous le dossard, pour le cas ou je serai moyennement motivé par les 20min de marche jusqu’à l’hôtel. Et je trouve à cet instant précis que j’ai bien fait!

Dans le métro, nombre de new-yorkais me congratulent, tout comme les autres marathoniennes et marathoniens présents dans la station à ce moment!

Au moment d’arriver dans la chambre d’hôtel, j’entends que Christian est sous la douche. Il est le seul du trio a avoir tenu son objectif, bouclant le parcours juste sous les 3h30!

Arrive le moment de récupérer, et de profiter de la ville! Le lendemain et les quelques jours suivants, la principale difficulté sera les escaliers qui descendent dans les bouches de métro!

Les prochains objectifs

Cette course a été plus difficile que prévue, mais j’ai vraiment bien aimé l’effort, la course et l’ambiance. Enthousiaste aussi, Christian nous a proposé de nous inscrire pour le tirage au sort de Berlin pour l’année prochaine. J’adhère sans hésiter à la proposition. Reste à attendre début décembre pour savoir si il y aura un Major Marathon en 2024. Chose sûre: il y aura des défis sportifs. Lesquels? Cela reste à définir!

Vous voulez savoir ce que j’ai utilisé pour ce marathon?

Comme on est sur un blog de passionnés de tech et de gadgets, voici la liste du matériel que j’ai utilisé pour courir ce marathon. Et quelques notes!

  • Tenue: Short de course Nike, T-Shirt custom créé pour l’occasion. La casquette est celle du marathon de NYC achetée à l’expo, j’avais oublié de prendre la mienne.
  • Lunettes de soleil Alpina Tri Effect 2.0
  • Chaussettes BV Sport Light One
  • Chaussures Nike Vaporfly NEXT% Blanche (première génération)
  • Stryd Wind pour la mesure de la puissance, couplé à la Coros Apex 2 Pro
  • Ceinture Polar H10 pour la fréquence cardiaque, couplée à la Coros Apex 2 Pro
  • Mesure principale réalisée avec la Coros Apex 2 Pro (ceinture pour la FC, Stryd pour puissance, allure et distance)
  • Mesure secondaire réalisée avec la Suunto Peak Pro, tout au poignet
  • J’ai également couru avec la Oura Ring, mais sans mesures spécifiques car je n’avais pas le smartphone pour enregistrer l’activité sportive
  • Gels Maurten (sans caféine). J’en ai consommé 4 (approx km 9, 19, 28, 36)
  • Les photos sans falligrane « nakan.ch » sont les photos de l’organisation / Marathonfoto.com
  • Les photos durant la course ont été réalisées avec l’Insta Go 2

9 commentaires

  1. Félicitations!

    Pour avoir participé également je confirme les conditions de course et météo compliquées. Tu as eu la chance d’arriver en bus par le pont. L’arrivée par les ferries était plutôt bordélique avec 2 heures d’attente pour pouvoir monter dans un bus. L’échauffement idéal avant un marathon…

    Perso je fini bien loin de mon objectif car en plus de la chaleur et de l’humidité, ma nutrition (pourtant testée et validée) m’as torpillé l’estomac au 12ème. Fin de course… compliquée

  2. Merci pour ce beau récit, qui fait découvrir le cheminement et déroulement d’un marathon mythique. Et puis puis la performance passe après, sachant que tu as du perdre beaucoup de temps pour les photos

    1. Soyons réalistes, il n’a pas perdu 20 min à cause des photos ;-)
      Etonnant de voir l’écart entre les attentes et la course. Avec un tel bagage d’endurance surtout. La gestion de l’effort sans doute, cruciale surtout au début, on a tendance à s’emballer parce que c’est facile, et on le paie plus tard.
      Quant à NY, ça peut faire rêver oui, mais je ne suis pas prêt à faire un tel voyage pour un marathon (le coût surtout). Ensuite les jours précédents le marathon je ne serais pas assez détendu pour visiter, profiter, manger toutes les curiosités du coin, et après un marathon j’ai toujours les jambes cuites comme un petit vieux , donc visites difficiles aussi ! ;-). Merci à Greg!

  3. Bravo Greg
    Je n’ai jamais couru de marathon. J’ai envie de le faire au moins une fois et ton aventure donne carrément envie. Ne serait-ce que pour la ville aussi.
    Aussi plaisant à lire que tes tests.
    Félicitations encore.

  4. Excellent récit, ça donne envie même si on comprend que ce n’est pas toujours une partie de plaisir !

    Et la question geek (quand même !) : quelles distances ont affiché le Stryd et la Suunto Peak pro ?

  5. Bravo pour cette épreuve très difficile et le reportage, un marathon laisse des traces, c’est très dur (j’en ai fait 4). Dis-moi, quel est ton meilleur temps en semi marathon « plat » ?
    La clé au marathon, c’est l’allure cible et la gestion. Peut-être qu’ici tu as mangé quelques réserves trop tôt pour espérer le boucler en 3h30.
    encore bravo.

    1. en lisant ton ressenti juste après la ligne d’arrivée, j’en ai des frissons, c’est exactement ça. A se demander pourquoi on recommence, ahah.

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