Compte rendu

Triathlon de la Vallée de Joux 2018

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C’est dans l’une des région que je préfère au monde que se déroule mon premier triathlon depuis plus d’un an: la Vallée de Joux. En effet, je n’avais pas pris le départ d’un tri depuis le 70.3 de Barcelone l’an passé. J’ai du mettre le triathlon de côté en 2017 à cause de mon retour sur les banc d’études, mais, hasard du calendrier, c’est le vendredi qui précède ce grand retour à la compétition que je suis allé chercher formellement mon diplôme final qui marque la fin de cette année et demi d’études en communication et en marketing.

Mais pour en revenir à la région de la Vallée de Joux, entre ses lacs et ses crêtes, j’y passe du temps (trop peu à mon goût) à vélo, stand-up paddle, ski de fond, marche, course à pied et natation tout au long de l’année.

En ce jour de triathlon, je me rend à la Vallée aux alentours de 8h45. Lorsque je franchis le col du Mollendruz avec ma voiture, le pare brise est tacheté de quelques gouttes de pluie. Le ciel est gris et chargé de nuages menaçants. Et, dans le paysage qui défile derrière mes vitres, je vois la végétation plier sous le vent… Ce ne sont clairement pas des conditions idéales pour un triathlon…

Lorsque je sors mon vélo et mon sac du coffre de ma voiture et que je me met en chemin vers la zone de transition, fort heureusement, il ne pleut plus. Mais le ciel est toujours gris et mon survêtement est l’accessoire que je me félicite le plus d’avoir emmené (sans parler de la combinaison de natation car j’ignore à ce moment à quelle température est le lac). La température est supportable mais le vent laisse présager des dents qui claquent en tri-fonction sur le vélo après la natation.

Une fois mon dossard récupéré et après avoir évoqué mon probable statut de favori au vu de son petit numéro (25) avec mes co-équipiers, je reviens sur terre en préparant ma zone de transition. En effet, même si j’ai repris l’entrainement de manière plutôt régulière depuis quelques semaines, je ne prétend à rien de plus que de terminer ce tri en retrouvant quelques repères et en prenant surtout le temps de me faire plaisir.

En terminant de vérifier mon vélo, je lève le nez et constate avec plaisir que le ciel se déchire et que le soleil perce à travers les nuages. L’atmosphère se réchauffe, et le lac, annoncé à 19.5°C, n’est finalement pas si froid!

Photo de club avant d’enfiler les combinaisons et il est déjà temps de rejoindre la zone de départ de natation, à quelques centaines de mètres de là.

Je termine d’enfiler la combinaison en marchant pieds nus en direction du départ. C’est la première fois que j’enfile le néoprène cette année, et je ne me souviens pas vraiment la dernière fois que j’ai utilisée. L’été passé probablement. J’ai bien nagé quelques fois en piscine, mais jamais en eau libre cette année…

Avec tout ce petit monde qui entre en même temps dans le lac, l’eau et la vase se mêlent et c’est dans ce mélange peu appétissant que je me met à l’eau. La température n’est pas un problème mais par contre j’ai connu le lac Brenet plus limpide. La visibilité est simplement nulle sous l’eau.

Après quelque chose que j’aurai honte de qualifier d’échauffement, je me rapproche de la ligne de départ. C’est alors qu’un des lecteurs du blog me reconnait et que nous discutons de nos derniers échanges électroniques avant de revenir à notre principale pré-occupation de la matinée lorsque le speaker annonce un départ imminent.

La natation

Lorsque le coup de feu retentit, je me met gentiment en mouvement en essayant de trouver un nageur à suivre et je me met à une allure confortable. Je tourne les bras tranquillement, car même si la distance à parcourir n’est que de 500m, je tâche de ne pas me griller sachant que je n’ai pas nagé en combi depuis les lustres.Dans cette eau trouble, je n’ai aucune sensation de vitesse… Mais la glisse me semble bonne, néoprène oblige.

Malgré le groupe compact dans lequel je me trouve, ça ne frotte pas trop. Je peux me concentrer sur mes mouvements tout en jetant régulièrement un œil sur l’unique bouée jaune qu’il faudra contourner pour ce parcours aquatique.

Plus la bouée se rapproche, plus les lignes se resserrent et plus les épaules frottent. Jusqu’à y arriver, à cette bouée, ou le virage est (et il fallait s’y attendre) un peu musclé. Surtout que je prend vraiment à la corde. Mais aussitôt passée, la natation redevient plus tranquille et c’est sans grande difficulté que je rejoins la plage. Natation en toute décontraction en 9:07. Sans objectif aucun, difficile de dire si c’est un bon résultat…

Je rentre en marchant dans la zone de transition, mon vélo est idéalement placé, dans la première rangée en entrant. Mais c’est arrivé à la hauteur de ce dernier que je rencontre la première difficulté de la journée: impossible de me débarrasser de ma combi: la manche gauche refuse catégoriquement de quitter mon bras (ou alors c’est l’inverse?). Bref, je lutte, je tire, je plie, et surtout, je perd du temps, avant de réussir enfin à l’enlever. Casque, dossard et lunettes de soleil et c’est parti pour le parcours vélo. Transition en 1:50.

Le vélo

Mon meilleur temps à vélo sur ce triathlon est de 35 minutes environ en 2014. Je sais que je serai loin du compte cette année, d’une part parce que je n’ai pas mon vélo de chrono mais mon vélo de route (car je n’ai roulé qu’avec ce dernier depuis ma reprise) mais aussi et surtout parce que je suis loin de la forme que je tenais en 2014.

Je pars en mode balade, et rapidement, deux de mes équipiers du club me dépassent avec une importante différence de vitesse sur le vélo. Si j’ai bien quelques kilomètres à vélo, je n’ai encore rien entrepris de qualitatif dans ce sport et je n’attend donc rien de spéacial de cette discipline ce jour là. Je me ballade en maugréant toutefois à chaque fois que je suis passé par des groupes de mecs en train de drafter comme autant de Cavendish dans les roues de ses équipiers avant de lancer le sprint. Ce triathlon devrait s’effectuer sans prendre la roue, mais cela ne semble plus être qu’un vœu pieu. Organisateurs, si vous me lisez: envisagez d’autoriser le drafting sur cette course, tout cela pour simplement « officialiser » ce qui se passe sur le tour de ce lac depuis que je connais ce tri.

Ni le froid, ni le vent ne sont réellement des problèmes pour moi sur ce parcours. La route est magnifique et le cadre grandiose. Le temps et la température sont absolument parfait. Lors du demi tour au Sentier, on attaque la partie un peu plus accidentée du parcours. Petite côte et léger vent de face. Rien de bien méchant mais les jambes chauffent un peu plus. Quelques bosses, quelques virages, un peu de vent encore, et c’est déjà la fin des 23km et la descente finale sur les Charbonnières. Je sors mes pied des chaussures et me prépare à descendre. Parcours vélo bien tranquille à 30km/h de moyenne. 43:30. On peut dire que j’ai pris mon temps.

La transition est plutôt bien menée. En effet, je pose mon vélo, enfile mes chaussures de course à pied et m’élance sur le parcours à pied en 50 secondes.

La course à pied

Ne reste alors que 4.7km environ autour du lac Brenet (celui dans lequel on a nagé, le petit). Ce parcours est vraiment sympa, à couvert dans les bois pour la grande partie, sur des sentiers qui ont pour seul désavantage d’être très étroits. Car, et vous aurez probablement du mal à y croire, tout comme moi à ce moment là, mais oui: je dépasse quelques coureurs à pied. Il faut dire que j’ai fait un vélo tellement tranquille que je sui plutôt frais. Et comme la course à pied est probablement la discipline dans laquelle j’ai passé le plus de temps ces dernières semaines, je cours plutôt pas trop mal (toutes proportions gardées) au début de cette dernière partie de tri.

Le parcours ne propose pas de réelles difficultés hormis quelques petits changements de rythmes ici et là. Je garde un œil sur le nombre de watts que m’indique mon capteur Stryd, plus par curiosité que réellement dans un but de gestion de course.

Lorsque j’arrive à la hauteur de la gare du Pont qui annonce la sortie de la forêt, le soleil brille tant et plus et il commence à faire chaud. Heureusement, il ne reste pas beaucoup plus qu’un kilomètre et la fin du parcours est entièrement à plat. J’aperçois la ligne d’arrivée au loin qui se rapproche finalement rapidement. Dans la dernière ligne droite, je me dis que finalement, peu importe l’allure et la forme, ça fait du bien de finir à nouveau un tri! Course à pied en 23:32 pour un total en 1:18:50.

Et… ?

Mais ce week-end là, les chronos sont anecdotique. L’objectif n’était pas là. Il s’agissait de remettre simplement le pied dans une zone de transition et à ce niveau là, l’objectif est atteint. Une autre étape débute désormais… La ligne d’arrivée de ce triathlon de la Vallée de Joux 2018 marque officiellement le début de ma préparation au 70.3 de Nice de septembre, objectif final d’une saison qui comptera au minimum un autre triathlon: celui de Lausanne.

Je remercie les membres du club pour l’ambiance, ainsi que tous les lecteurs du site qui m’ont encouragé ou avec qui j’ai échangé quelques mots au départ ou à l’arrivée. Merci aussi aux organisateurs et aux bénévoles pour nous offrir chaque année ce petit bijou de triathlon populaire dans cet écrin de nature! Et merci à vous d’avoir lu ce compte rendu jusqu’au bout!D’autres aventures à venir bientôt!