Triathlon de la Vallée de Joux 2014
Quand on entend la pluie tomber tant et plus toute la nuit depuis le soir précédent, et qu’on sait qu’elle ne s’arrêtera pas au moment de partir, on se demande quand même un peu quel triathlon on va pouvoir faire… Quand on passe le col du Mollendruz le matin à 8h00 pour se rendre au départ et que la température est de 9°C, on se dit qu’on va peut-être revivre une situation identique à l’année passée: la natation aura-t-elle lieu? Mais finalement, ce n’est qu’un triathlon.
La Vallée de Joux n’était malheureusement pas sous le soleil en ce dimanche.
Arrivé sur place, je récupère mon dossard et je vais préparer ma zone de transition. Bien que j’aie pris les deux paires de chaussures de càp, ce sont finalement les S-Lab Sense 2 avec lesquelles je vais courir, le terrain étant détrempé, les Wave Universe 5 auraient probablement trop glissé:
Enfin, j’essaie d’emballer mes affaires le mieux possible, ce qui s’avèrera utile, car la pluie va redoubler durant la course.
Malgré le fait que je sois plutôt un habitué de cette course, je tend une oreille attentive au briefing pour apprendre que le parcours de natation est légèrement modifié. Le départ se trouve au même endroit que l’année passée, mais par contre il y a désormais une bouée à contourner puis l’arche d’arrivée à changé de place. Je ne traine d’ailleurs pas avant d’enfiler ma combi car le temps est frais.
Déplacement vers la zone de départ, toujours sur ce même chemin qui fait mal aux pieds quand on l’arpente pieds nus. Je me met à l’eau quelques minutes avant le départ. L’eau est fraîche, entre 17 et 18°C, mais ce n’est pas un problème d’y entrer. Après quelques mouvements de bras, je me met tranquillement derrière la ligne de départ. C’est là que je suis reconnu par un lecteur du site (chapeau car en combi, avec le bonnet et les lunettes allez reconnaitre quelqu’un) qui me demande si mes tests de la V800 que j’ai au poignet avance: oui, ça avance, je vais la tester en tri pour la première fois dans quelques instants. Quelques secondes plus tard, le départ est donné.
La natation
Dès le départ, beaucoup de contacts entre nageurs. C’est quelque chose d’habituel ici à la Vallée, mais le fait d’avoir placé une bouée au milieu du parcours de nat ne va rien arranger à cela. D’ailleurs, à l’approche de la bouée, les coups reprennent. Enfin, la distance jusqu’à l’arche de sortie de l’eau n’est plus très grande et la sortie de l’eau approche.
Temps de natation: 8min22 (chrono personnel, car les résultats officiels ne sont pas encore disponibles à l’heure de publier ce billet.
Le vélo
Après une transition de 2min58, passée à enlever ma combinaison, enfiler un survêtement pour le vélo et de mettre mes chaussures de vélo avant de partir, il est temps de partir à l’assaut du tour de ce lac de Joux. Après le passage du Pont, non seulement la pluie s’intensifie, mais le vent souffle fort de face. Il n’en faut pas tant pour commencer à former de gros pelotons sur la route. Si l’on décide de se laisser glisser derrière le groupe, on est aussitôt repris par le groupe suivant. Partir en avant du groupe est immédiatement sanctionné par une groupe de 5 coureurs minimum dans la roue.
Si les organisateurs lisent par hasard ce compte-rendu, il faudrait qu’ils prennent des décisions quand au drafting sur cette course. D’une côté les annonces dans la zone de change sont incessante: le drafting est interdit, mais dans le peloton (c’est le cas de le dire), on raconte à qui veut l’entendre que sur cette course, les organisateurs le tolère car il est impossible de faire autrement. En réalité, l’équation est simple: soit on met des arbitres qui sanctionnent (je n’ai vu que quelques motos sur tout le tour du lac, et encore, il n’y avait jamais que le pilote dessus, jamais d’arbitre), soit on autorise officiellement le drafting, mais dans ce cas, on interdit les guidons de triathlon.
Bref, difficile de dire que l’on a fait un gros vélo en « chasse patate » alors que des gens ont fait le même temps voire mieux en prenant la roue des meilleurs sans jamais prendre le vent.
Quoi qu’il en soit, la moyenne au demi-tour du Sentier souffre du vent de face, et la route détrempée oblige à ralentir très fortement au premier virage venu, il est donc difficile de reproduire les 39km/h de l’année passée sur le tour du lac. Les 34 minutes de 2013 seront difficiles à battre. Et malgré le vent plus favorable sur le retour, le parcours vélo cette année est finalement bouclé en 35min28.
Le temps de remettre mon vélo à sa place, d’enfiler mes chaussures de course à pied (de trail en vérité) et de ficher une casquette sur la tête (pas pour le soleil, mais plutôt pour la pluie), c’est après un peu plus d’une minute que je pars pour la course à pied.
Le parcours de course à pied est simple: faire le tour du lac Brenet. Mais la météo des dernières heures ne facilite pas la chose car le parcours est essentiellement constitué de sentiers et de sous-bois, et apparente bien plus à un parcours nature qu’à de la course sur route. Avec mon niveau à pied, je tente juste d’en finir au plus vite, sachant que je vais perdre de nombreux rangs.
Avec une moyenne de 4min46, j’en termine en 21min 24, soit à peu près une minute de plus que l’an passé. Pour moi c’est une plutôt bonne nouvelle, car malgré mes pépins de préparation dans cette discipline et l’absence quasi totale d’entrainement en fractionné, mon niveau approche celui de l’an passé.
Je termine ce triathlon de la Vallée en 1h08min58, ce qui est mon deuxième temps ici, après celui de l’an passé (1h05min35) mais dans des conditions atmosphériques bien différentes. Pour les curieux, voici ce que donne un récap de triathlon effectué avec la V800 sur Polar Flow.
Je voudrais profiter de la fin de ce billet pour remercier les nombreux bénévoles ainsi que les organisateurs de cette course qui malgré la météo exécrable de ce jour ont été là pour nous offrir un triathlon magnifiquement organisé, convivial et sympa. C’est grâce à ces gens que nous trouvons de si nombreux terrains de jeux entre les tri de la Vallée et de Préverenges (qui avaient lieu le même jour), Genève, Nyon, Lausanne, Yverdon, Vevey, Aubonne pour ne citer que ceux de l’arc lémanique et des environs. Merci à toutes et tous de nous offrir des courses magnifiques!
Le matos pour ce tri de la Vallée de Joux
Aujourd’hui, j’ai utilisé pour ce tri:
- Ma combinaison Orca 3.8 pour nager dans le lac Brenet
- Mon Kuota Kalibur équipé d’une Reynolds SDV66T devant et d’une Zipp Super-9 derrière, les deux roues en boyaux.
- Les chaussures de vélo Specialized Trivent Expert
- Le casque Rudy Project Wingspan
- Les chaussures Salomon S-Lab Sense 2 pour la course à pied.
- Le compteur Edge 500 pour le vélo
- La montre Polar V800 pour le chrono et GPS du triathlon complet.
Prochain tri: peut-être le short distance de Genève. Sinon, ça sera directement l’Ironman de Zurich.