Compte rendu

Triathlon de Genève 2014

Ca piquait aujourd’hui. Pour plusieurs raisons. Tout a commencé avec les yeux qui piquaient, à cause du réveil qui sonnait à 5h du matin. Petit déj et départ pour la cité de Calvin. A cette heure là un samedi, pas de problèmes sur l’autoroute. Traversée de la ville sans encombre, et arrivée au parking du Mont Blanc à 6h45. Le regard des fêtards qui viennent rechercher leur voiture après leur folle nuit balance entre surprise et incompréhension en voyant un mec en trifonction sortir de l’ascenseur avec son vélo: ouais, je vais faire un tri!

Triathlon de GenèveJe récupère mon dossard à l’endroit habituel, puis me dirige vers ce qui était l’emplacement de la zone de transition les années précédentes, mais il semble que les choses aient changé. En effet, la zone a déménagé 500 mètres plus loin. Pas de problèmes, je suis largement en avance pour mon départ fixé à 8h00. Entrée dans la zone de change et mise en place du matos. Je suis ici en répétition générale pour l’Ironman de Zürich en ce qui concerne les transitions, et je vais donc faire tout pareil pour ce tri « short distance », à savoir 500m de natation, 20km de vélo et 5km de course à pied.

Tout pareil également au niveau du vélo: j’ai choisi de prendre mon Kalibur avec une roue pleine derrière. Ce n’est pas forcément le choix optimal pour ce parcours casse-pattes, mais je veux être sûr que le vélo est prêt.

Enfin, pour la natation aussi: la combinaison que je souhaite utiliser à Zürich sera testée une fois en compétition, qui n’est autre que mon Aquaman Gold, sur laquelle j’ai découpé allègrement pour la transformer en « sans manches ».

Une fois mes affaires prêtes, je me rend au départ avec mes camarades du Tri Lutry que j’ai retrouvé dans la zone de change.

La natation

Le parcours de natation a changé. La plage de départ est toujours la même, par contre, le parcours nous emmène directement vers la nouvelle zone de transition. Il y a deux bouées à contourner, la première à passer à droite, la seconde à gauche.

Cette fois-ci, pas de bourde des speakers et pas de faux départ comme l’an passé. Au coup de feu, je prend un bon départ et me retrouve dans le premier paquet. Les meilleurs nageurs devant prennent le large tandis que je maintiens une allure qui me semble correcte en tête du groupe de poursuivants. J’ai peu de personnes autour de moi, et la nage est vraiment plaisante. Par contre, je ne peux pas me caler sur d’autres nageurs pour la direction et j’ai donc très souvent le coup d’oeil qui m’assure de rester sur le bon cap. Au vu de la trace GPS de ma fénix 2, j’ai pas trop mal fait le job:

Triathlon de Genève parcours natationLa sortie de l’eau n’a plus rien à voir non plus avec les éditions précédentes. Jusqu’à l’an passé, il s’agissait de réussir à sortir du lac sans s’arracher la peau des pieds sur les cailloux qui tapissaient la plage. Cette année, un ponton a été mis en place pour une sortie de l’eau digne des triathlons les plus « pros ». Une fois en train de courir vers la zone de change, je jette un coup d’oeil à mon chrono: 9min06. Il semble que le parcours fasse environ 580m, donc le chrono est satisfaisant. Je cours vers mon vélo, me débarrasse de ma combinaison et enfile dossard, casque et lunettes avant de partir en poussant ma monture.

Triathlon de GenèveLe vélo

Je saute sur mon vélo, et commence à pédaler avec mes pieds sur les chaussures. Je les enfilerais quelques centaines de mètres plus loin. Après une première partie en faux-plat montant, quelques centaines de mètres de plat et c’est la montée. Ca continue à piquer, mais cette fois ce sont les jambes. La montée du chemin de l’Impératrice, c’est pas prévu pour les vélos de chrono en roues pleines. Mais je fais de mon mieux pour limiter la casse dans la montée, et me régale dans la descente. Le parcours est légèrement modifié, et un peu plus sinueux, sur la partie le long du lac. Cela me permet de constater qu’apparemment, je prend les virages à 90°C environ 10km/h plus vite que la plupart des mecs qui roulent avec moi, mais qu’en plus, je leur prend quelques dizaines de mètres à chaque relance. Ça fait plaisir! Voici à quoi ressemble la boucle de 6.6km, à effectuer trois fois:

Triathlon de Genève, parcours véloAvoir fait baisser les pulsations dans la descente me permet d’aborder les deux tours suivants dans de meilleures conditions. Je suis plus à l’aise lors du deuxième passage dans la montée. Je croise ou dépasse des autres membres du club sur le parcours. On se lance des petits encouragements.

Dans la dernière montée par contre, le parcours devient chargé. Les départs successifs ont déversés leurs triathlètes plus ou moins confirmés sur le parcours vélo, et dans la dernière montée, entre ceux qui ont du poser pied à terre, ceux qui sont tombés et ceux qui slaloment péniblement, il devient très difficile de passer, à tel point que je dois à deux reprise dé-clipper pour ne pas rouler sur des vélos couchés par terre. Je termine mon tour dans une ambiance de kermesse. Pas fâché de poser le vélo, ça devient (trop) chargé. Les 21km sont bouclés en 38min 37, soit environ 33km/h de moyenne.

Transition rapide, puis je me met à courir. Le dernier des trois travaux du triathlète qui, vous le savez, n’est pas ma spécialité…

La course à pied

Peu entrainé, et encore mois en ce qui concerne la vitesse sur courte distance, c’est tout naturellement que ma position dans les 20 premiers de ma vague de départ en posant le vélo ne pouvait pas durer. Rapidement, trois fusées me dépassent, courant environ 30 secondes de moins au km que moi. Je me cale alors sur une allure de 4min30/km. Sur le premier tour, j’ai un peu de peine à garder l’allure. Malgré l’heure matinale, la température monte. Je cherche ma foulée. Quand je boucle le premier tour et entame mon deuxième, parfaitement synchronisé, Chris commence le sien. Il passe bien plus vite.

Triathlon de Genève, parcours càpA mon grand étonnement, le second tour est bien plus facile, pourtant, l’allure reste la même. C’est plutôt rassurant! Lorsque je prend la direction de la ligne d’arrivée, il me vient même l’énergie de hausser l’allure afin d’aller rechercher le concurrent 100m devant moi. Je  passerais à quelques encablures de l’arche d’arrivée. Les 4.8km de ce parcours à pied sont bouclés en 21min47.

Temps total de 1h12min26. Le parcours étant différent, il semble bien inutile de le comparer à mon meilleur temps de 1h12min58 de l’année passée, mais mon classement dans ma catégorie, 26ème, reste constant par rapport à 2013 (27ème). A ce niveau là, mon meilleur restera clairement 2012, avec une 13ème place.

Bilan

A une semaine de mon premier Ironman de la saison, le rôdage effectué aujourd’hui est une manière de ma rassurer sur la logistique et la technique. Le matos est prêt. Quand à ma propre condition physique, il semble bien difficile de tirer des conclusions sur ma préparation Iron par rapport à un sprint, mais les sensations sont bonnes.

Encore une fois, merci aux organisateurs. J’imagine combien il doit être difficile d’obtenir de LA ville de la bagnole en Suisse la fermeture d’une sortie d’autoroute pour une manifestation sportive, alors que ça rouspette quand les gros Cayenne doivent faire le moindre détour. Grand merci aussi aux bénévoles pour leur engagement et leur bonne humeur. Je souhaite plein succès à cette épreuve qui accueillera en 2015 les championnats d’Europe ITU!

Le matos

Aujourd’hui, j’ai utilisé pour ce tri:

  • Combinaison « custom », Aquaman Gold dont j’ai coupé les manches.
  • Mon Kuota Kalibur équipé d’une Campagnolo Bora One devant et d’une Zipp Super-9 derrière, les deux roues en boyaux.
  • Les chaussures de vélo Specialized Trivent Expert
  • Le casque Rudy Project Wingspan
  • Les chaussures Mizuno Wave Universe 5 pour la course à pied.
  • Le compteur Edge 810 pour le vélo
  • La montre fénix 2 pour le chrono et GPS du triathlon complet.

Le prochain tri ne sera autre que l’Ironman de Zurich, dimanche prochain. Merci pour la lecture et à dans une semaine pour un récit de course probablement un peu plus long!

2 commentaires

  1. Salut Greg,

    Joli, belle course et bon récit… J’ai partuclièrement aimé la petite phrase vouée au brio des organisateurs pour effectivement bloquer de sa circulation la pire ville de Suisse et de loin;-)))

    On se voit samedi!

    Jerome

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.