Les tests Wahoo

Le Wahoo KICKR Climb testé de fond en comble

Durant la saison hivernale, de nombreux cyclistes passent à l’entrainement en intérieur sur home trainer. En fonction de son niveau de pratique, on utilisera un simple home trainer d’entrée de gamme pour tourner un peu les jambes ou un appareil plus haut de gamme pour une immersion plus importante dans son entrainement. Et cette immersion, c’est exactement ce que cherche à améliorer Wahoo avec des accessoires qui vont au-delà de ce que peut proposer un « simple » home trainer. Le KICKR Climb en fait partie. En se substituant à la roue avant du vélo sur le home trainer, il permet de simuler la pente (en montée ou en descente), rendant l’expérience de Zwift, de Rouvy ou d’autres encore plus réalistes!

A propos de ce test

Ce test a été effectué avec un KICKR Climb mis à ma disposition par Wahoo Fitness. Pour tous les détails sur ma politique de publication, rendez-vous sur cette page. Ce billet n’est pas sponsorisé, comme aucun de mes billets d’ailleurs. Ce test a été initialement publié le 11 novembre 2019.

Le grand déballage

Alors que je pratique habituellement les déballages sur mon bureau ou alors juste avant une sortie de course à pied dans un coin de nature, ici ce n’était pas trop des options à envisager. C’est donc sur le carrelage de mon flat que j’ai effectué ce déballage. Voici à quoi ressemble le carton:

Une fois le carton ouvert, on découvre le contenu suivant, bien emballé:

Dans le détail, voici très exactement ce que contient le packaging du KICKR Climb:

  • Le KICKR Climb en personne
  • Un système de fixation rapide pour roue avant (QR)
  • La documentation
  • Les « douilles » d’adaptation aux différents systèmes de fixation de la roue avant.
  • L’alimentation et des câbles électriques pour les différents systèmes de prises (USA, Europe, UK, Australie, mais pas de prise Suisse).

Compatibilité avec l’écosystème Wahoo

Avant de plonger dans le fonctionnement et l’installation du KICKR Climb, sachez qu’il ne peut-être utilisé qu’avec un home trainer de chez Wahoo, de 2017 ou plus récent. Cette note de Wahoo indique en détail avec quels trainers le Climb peut être utilisé.

Si les modèles plus anciens ne sont pas supportés, ce n’est pas qu’une question de mise à jour de logiciel ou de connectivité. En effet, le système de verrouillage de l’arrière du vélo doit laisser une liberté de mouvement verticale au cadre sans lui faire subir de contrainte lorsque le KICKR Climb élève l’avant du vélo.

Les home trainers d’autres constructeurs ne peuvent pas non plus être utilisés conjointement avec le KICKR Climb.

Conception générale et mise en route

Conception du KICKR Climb

Le KICKR Climb est un appareil électrique qui va simplement lever et baisser l’avant du vélo. Sa structure extérieur est faite d’aluminium. La partie inférieure du KICKR Climb est conçue de telle manière que l’appareil peut « tenir debout » tout seul tout en permettant un balancement latéral et, dans une moindre mesure, d’avant en arrière.

Au sommet, on retrouve le logement de la télécommande. Cette dernière peut-être laissée dans cette position, ou sortie et fixée sur le guidon. Un support élastique ainsi qu’un câble rétractable permet facilement de la sortir puis de la remettre en place.

Les commandes sont les suivantes:

  • Le bouton central est utilisé avec une pression pour verrouiller ou déverrouiller le KICKR Climb. En mode verrouillé, il ne montera et ne descendra pas même si une application connectée est utilisée.
  • Une double pression rapide sur le bouton central permet une réinitialisation de la position « à plat » du Climb.
  • Une pression prolongée fait clignoter la LED bleu et signifie que le KICKR Climb est en mode couplage avec un home trainer compatible.
  • Les boutons haut et bas sont utilisés pour positionner manuellement le vélo à l’inclinaison souhaitée.

Compatibilité avec les serrages de roue avant

Le KICKR Climb est livré avec plusieurs jeux d’adaptateurs pour les principaux systèmes de fixation de roues. Il est compatible avec les systèmes suivants:

  • Serrage rapide (quick release)
  • Axe traversant (thru axle) de 12x100mm (habituel sur les vélos de route équipés de freins à disque), de 15×100 ou de 15×110 (habituel sur les VTT à freins à disque)

Le passage de l’un à l’autre de ces système s’effectue en quelques secondes après avoir retiré le KICKR Climb du cadre. Ainsi il est possible d’utiliser très facilement plusieurs vélos utilisant l’un ou l’autre de ces systèmes, comme c’est le cas pour moi avec mon vélo de route en serrage rapide et mon vélo de triathlon en axe traversant.

Le côté gauche du KICKR Climb qui fait directement face au cadre dispose d’une encoche spécifique au passage de la pince de frein pour les vélos équipés de freins à disque. Cela permet une compatibilité quasi complète pour tous les cadres à freins à disque.

Vue depuis le haut, du renfoncement permettant le passage de la pince de frein de mon Cervélo sur KICKR Climb

Installation du KICKR Climb

La mise en route initiale est plutôt simple. On procédera de la manière suivante:

  1. Placer les bons adaptateurs en fonction du système utilisé pour sa roue avant.
  2. Retirer la roue avant du vélo.
  3. Placer le KICKR Climb à la place de la roue avant, et serrer correctement le système, comme on le ferait avec sa roue avant.
  4. Soulever l’avant du vélo pour sur-élever le KICKR Climb et attendre qu’il finisse de se balancer avant de le reposer. Ainsi, il sera dans la bonne position.
  5. Connecter l’alimentation électrique.

La mise en route n’est pas plus compliquée que cela. La procédure sera la même pour chaque fois que l’on remettra le vélo sur le home trainer.

Je recommande l’utilisation d’un tapis conçu pour le home trainer (Tacx ou Wahoo en proposent notamment). Cela permet d’une part de protéger le sol de la sueur, et aussi d’éviter une partie des vibrations. De plus, cela évitera au KICKR ou au KICKR Climb de glisser.

Couplage avec le home trainer compatible

Lors de la première utilisation, il faudra coupler le KICKR Climb au home trainer KICKR au travers de l’application mobile de Wahoo. En effet, la communication s’effectue directement avec le home trainer, et exclusivement par lui. Lorsque l’ensemble est connecté à une application comme Zwift, l’application ne communique qu’avec le home trainer. C’est ce dernier qui transmettra alors les données au Climb.

Lors du couplage initial, il faudra mettre sous tension le home trainer KICKR et le KICKR Climb. Ce dernier doit être placé en mode « visibilité » en maintenant le bouton de la télécommande pressé quelques secondes. Dans l’application mobile de Wahoo, on ouvre le home trainer KICKR, et il sera possible d’ajouter le Climb.

Une fois la procédure de couplage effectuée, il n’est pas nécessaire de la refaire avant chaque utilisation. En mettant sous tension le home trainer KICKR et le KICKR Climb, il suffit de quelques secondes pour que les deux se retrouvent et se connectent !

Utilisation avec une app

J’ai utilisé principalement le KICKR Climb avec l’application Zwift. Pour autant, son fonctionnement avec une autre application compatible devrait être largement semblable!

La première chose importante à signaler est le fait que lors de chaque mise sous tension, le KICKR Climb démarre en mode « verrouillé ». Donc une fois sur le vélo et prêt à affronter l’Alpe du Zwift, il faudra penser à déverrouiller le système.

Premièrement, en substitution de la roue avant, le KICKR Climb inspire confiance. En tout cas, je ne me suis jamais senti en équilibre précaire sur cet engin. Son fonctionnement est plutôt silencieux bien que l’on entende tout de même légèrement la mécanique lors du changement de position. Cela ne gêne en aucun cas mes séances de trainer.

Dans Zwift par exemple, j’ai pu constater un légère « latence » entre le moment ou la côte commence dans le logiciel et le moment ou le Climb adapte sa position. Cela n’est quasiment pas perceptible lors de longues montées avec de petits changements d’inclinaison, mais c’est plus sensible sur des passages de type « toboggans » sur certains parcours du désert de Watopia. Par contre, lorsque le Climb monte ou descend, le mouvement est fluide et plutôt « naturel », si l’on peut dire.

C’est une appréciation personnelle, mais par défaut, dans Zwift, j’ai trouvé l’amplitude dans la configuration par défaut un peu « limitée ». Je n’arrivais pas à retrouver le même feeling dans les pentes à 9-10% de Zwift par rapport à ma position sur le vélo. J’ai pu ajuster cela dans les paramètres de Zwift, même si cela rend aussi la résistance du trainer un peu plus élevée.

On peut ajuster le paramètre « difficulté du trainer » qui a un impact aussi sur le fonctionnement du KICKR Climb.

Après cela, le côté immersif du KICKR Climb est bien présent. Il ajoute indéniablement une dimension supplémentaire à l’utilisation d’un home trainer. Lorsque la pente s’accentue et que le vélo s’incline, on se met naturellement en position « danseuse ». On revient aussi à la position assise dès que les pourcentages sont plus cléments.

Même dans la position la plus élevée, je n’ai jamais eu le moindre problème de stabilité sur le KICKR Climb, même si je me mets en danseuse!

Utilisation avec un compteur compatible

Avec un compteur connecté qui permet de transmettre un entrainement ou un parcours à un home trainer, j’ai pu utiliser aussi le KICKR Climb pour « revivre » une activité enregistrée sur la route.

Lors de mes tests, j’ai utilisé le Edge 530 pour « rejouer » une sortie enregistrée en extérieur quelques jours avant. Les données de pente sont ainsi envoyées par le compteur et le KICKR Climb se mettra automatiquement à reproduire la déclivité du parcours enregistré.

Les compteurs Edge 530/830 et le Edge 1030 sont compatibles avec cette fonction, probablement les générations précédentes aussi. Les compteurs ELEMNT de Wahoo dont le ELEMNT Roam sont évidemment aussi de la partie!

Utilisation avec la télécommande

Si on utilise le Climb sans connecter le home trainer à aucun appareil, il reste possible d’ajuster l’inclinaison du vélo à l’aide de la télécommande.

Cette utilisation là est bien entendu un peu moins ludique, mais permet de simuler des répétitions en côte par exemple. On peut ainsi dérouler un entrainement par phases de puissance sur le compteur compatible

Mon avis sur le KICKR Climb après 3 mois d’utilisation

Comme je le décris plus haut, le KICKR Climb ajoute un élément immersif indéniable aux entrainements sur home trainer. De loin pas nécessaire, il permet pour autant de rendre plus intéressantes les activités en intérieur. Cela est pour moi un argument important car cela contribue à repousser le moment où le home trainer devient lassant. Et cela permet donc de pratiquer avec plus de motivation des sessions sur cet appareil qui durent jusqu’à 2 heures. Sur mon home trainer basique d’il y a deux ans, je ne tenais en tout et pour tout qu’un maximum de 40 minutes.

De plus, je pense que l’entrainement avec le Climb permet de solliciter des positions et des groupes musculaire légèrement différents. Cela ne sera que marginal mais pourra aider à retrouver un peu plus vite sa forme en côtes la belle saison revenue.

Je comprends la limitation technique. Mais je regrette que le KICKR Climb n e soit pas compatible avec toutes les générations de KICKR. Laissant sur la touche les propriétaires de modèles 2016… Dommage.

Conclusion

La construction de l’appareil est solide, son fonctionnement est à la hauteur des attentes. Quelques petits défauts se font sentir lors de rapides changements d’inclinaison dans Zwift, mais en dehors de cela, le KICKR Climb tient ses promesses.

La seule question, c’est de savoir si l’ajout d’intérêt qu’il peut offrir à un entrainement de home trainer vaut les 549€ de l’étiquette. C’est une question à laquelle il n’y a pas de réponse binaire. Personnellement, effectuant 4 à 5 séances par semaine sur mon home trainer via Zwift au plus fort de l’hiver, l’investissement me semble intéressant… Celui ou celle qui n’effectue qu’une ou deux séances sera peut-être moins enclin à choisir le Climb…

J’ai aimé ou pas aimé

Sur le KICKR Climb, j’ai aimé:

  • Un rendu encore plus immersif dans les applications de parcours virtuels comme Zwift
  • Le fonctionnement avec les compteurs compatibles pour « revivre » des sorties effectuées en extérieur
  • La parfaite tenue et stabilité du KICKR Climb
  • La possibilité de régler manuellement la hauteur de la roue avant sur son home trainer en position « bloquée ».

J’ai moins aimé:

  • La latence lors de changements rapides de pente dans Zwift, qui casse un peu le côté réaliste.
  • Le fait de devoir changer les paramètres de Zwift pour avoir une amplitude réaliste
  • Le fonctionnement limité si le Climb n’est pas connecté à une application ou un compteur. Un mode de fonctionnement « programme aléatoire » fonctionnant en symbiose entre KICKR et Climb serait sympa!

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3 commentaires

  1. Le prix de ce « joujou » reste un frein quand même, mais ça donne clairement envie :)
    Merci (ou pas!) pour ton test fort complet.
    Sinon, mettre en point négatif le réglage de la difficulté dans zwift me laisse un peu perplexe…c’est autant un souci de zwift que de wahoo…voire…je dirai quand même uniquement un souci de zwift. Pour moi en baissant la difficulté du trainer, zwift n’envoie plus la bonne info au climb (ou alors, il envoie la bonne info de 80% de la pente du jeu, alors qu’il ne devrait pas, et se limiter à envoyer 80% de la difficulté/résistance, en gardant la pente identique…comme si on avait une plus grosse cassette, ce qui est ce à quoi sert ce réglage).

    Sinon, il suffit de laisser ce réglage à fond, comme il se doit :p

    A tout hasard, as-tu pu tester le Headwind?

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