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Le Mont Tendre

Après avoir grimpé un certain nombre de fois les deux cols du Jura proches de chez moi, le Mollendruz et le Marchairuz, je me suis essayé à une montée moins connue, située entre les deux cols, la montée du chalet du Mont Tendre. Il ne s’agit pas d’un col car la route se termine en cul de sac, mais elle est bien plus difficile que les deux cols qui l’entourent.

L’approche, jusqu’à Montricher

Le début de la montée se trouve à Montricher. Je m’y suis rendu depuis l’Isle, mais il existe bien d’autres moyens de se rendre dans cette bourgade du pied du Jura. A l’intérieur du village déjà, certaines rues montrent des pourcentages qui nous mettent dans le bain. Suivre les panneaux « Place de fêtes » et on trouvera une petite route s’enfonçant dans la forêt. Ensuite, le parcours pour le chalet du Mont Tendre est peu indiqué, mais lorsqu’une bifurcation se présente avec deux routes, toujours choisir celle de gauche, jusqu’en haut.

La montée

le_mont_tendreNote: Ce n’est pas que je zig-zaguait sur la route parce que je ne montais pas assez vite, mais parce que sur une grande partie du parcours qui se passe en forêt mon GPS était plus ou moins dans les choux.

Autant le dire tout de suite, par rapport au Mollendruz ou au Marchairuz, la montée du Mont Tendre c’est autre chose! Cette montée de 9.1km n’offre que peu de portions de pente à moins de 10% et il faut attendre les trois derniers kilomètres pour enfin avoir le répit d’un petit passage à plat.

Cette montée ne pardonne rien, avec des passages vraiment difficile (mon compteur, peut-être pas hyper précis mais quand même, faisait état de passages à 21%). La grande majorité de la route se passe en forêt, ce qui plaira aux cyclistes qui souhaitent ne pas rester en plein soleil, comme dans le Marchairuz par exemple.

La route est en excellent état lors de toute la montée. Il est toutefois à noter qu’à deux reprises, j’ai du mettre pied à terre à cause de passages à vaches sur la route, que je n’ai pas osé passer sur le vélo (si il y a des casse-cou dans l’assistance, merci de me dire comment on fait!). Deux de ces passages, quelques kilomètres plus tard, sont franchissables à vélo car une fine bande de béton est utilisable avec une bonne précision. Attention à bien repérer ces passges lors de la montée afin de ne pas se les manger à la descente!

A l’approche de l’arrivée, on passe devant le « Chalet neuf du Mont Tendre », et un panneau indique « Buvette, 1km ». Ne criez pas victoire, il en reste encore quasiment 2! Et la pente ne se calme pas vraiment, le dernier kilomètre offrant des pourcentages incroyables.

Une fois enfin arrivé au chalet, et par la même occasion à la fin de la route qui culmine à 1615m, on aperçoit au loin derrière le chalet la pointe métallique qui indique le plus haut sommet du Jura suisse.

Je suis monté en 57min 28, à 9.5km/h de moyenne, mesuré depuis le panneau de sortie de localité de Montricher.

Et on m’avait aussi promis la récompense ultime après cette montée difficile: une vue imprenable sur tout le plateau, mais malheureusement, le ciel couvert du jour ne m’a pas laissé le loisir d’en profiter. En même temps, ça me donne une bonne raison pour refaire la montée.

Le bon rapport pour monter

Je l’avais annoncé dans mon billet traitant de ma cassette équipant mes roues Fulcrum désormais dédiées à la montagne, cette cassette 12-29 m’a non seulement été utile mais je dirais presque indispensable pour arriver en haut. Avec mes roues carbone, montées en 11-25, je serais peut-être monté, mais dans un drôle d’état, le développement 34/27 étant celui que j’ai utilisé presque toute la montée, en étant rassuré de savoir qu’il restait le 29 derrière pour assurer (et je ne me suis pas privé de l’utiliser sur certains passages aussi). Que ce soit dans la montée ou dans les descente, les pneus Continental Force/Attack ne m’ont jamais posé le moindre problème, mais il faut dire que les conditions de route étaient idéales, et que des pneus se testent sur leur entière durée de vie.

La descente

Il faut être particulièrement prudent dans la descente, entre autre à cause des passages à vaches, et aussi des voitures et motos qui arrivent en sens inverse, car il en arrive quand même quelque-unes, et la route n’est pas si large. Dans une descente à 10-15%, la distance pour s’arrêter avec un vélo de course est… longue.

Dans la descente, une petite place de pique-nique, de laquelle il doit y avoir un joli panorama si il fait beau, vaut la peine de s’y arrêter, ne serait-ce que pour y laisser refroidir les jantes surchauffées par les freinages intensifs de la descente.

Et une fois en bas, on se dit que c’est une montée qui est difficile, mais qu’on a envie de refaire très vite…

7 commentaires

  1. Elles sont terribles ces montées de traverses sur le Jura. Une fois qu’on y a gouté, on ne peut plus emprunter les deux routes principales du Mollendruz et du Marchairuz qui sont bien trop fréquentées. La seule difficulté est de repérer sur les cartes lesquelles sont goudronnées, je me fais souvent avoir et me retrouve sur du chemin forestier.

    Il y a aussi celle là qui est pas mal de mémoire: http://g.co/maps/52se
    Le chalet du Mollendruz (http://runkeeper.com/user/xavieralexandre/activity/32090262) est aussi une chouette alternative au Mollendruz

    Et si on est prêt à abandonner le bitume pour de bon, j’aime bien http://runkeeper.com/user/xavieralexandre/activity/45434805

    1. C’est marrant, la route que tu donnes en premier lien, on dirait l’Alpe d’Huez avec moins de virages (et moins de pourcentages aussi sans doute) ;-)

      Il faut que je l’essaye celle-là!

      1. Fait gaffe, je ne me rappelle plus si c’est de la route ou du chemin roulant. Perso j’y passe dans les deux cas mais je ne le ferai pas forcément avec un beau carbone

  2. Pour les « passages à vache » ou passage canadien (le vrai nom) je ne me suis jamais posé de question, cela passe sans aucun problème à 10 Km/h. La perte d’adhérence de la roue arrière est peut être présente, mais cela ne se ressent pas car ces passages sont toujours à plat… au moins sur quelques mêtres.

    Pour la région:
    -Le suchet (que je trouve plus dur car il n’y pas le replat existant à la fin du Mont Tendre);
    -Chatel par L’isle en direct par Prin Bois avec 2 passages à 20 %;
    -La Dole;
    -La dent de Vaulion;
    -…

    http://map.geo.admin.ch/?Y=518984.5&X=164467.5&zoom=7&bgLayer=ch.swisstopo.pixelkarte-farbe

    J’aime bien cette région, mais je regrette souvent que ces montées soient trop courtes.

  3. La Dent de Vaulion est en effet aussi un beau défi (moins raide tout de même), mais la route dans la forêt est assez mauvaise en descente et il y a sauf erreur un passage canadien, mais qui passe sans problème ;-)

    Un conseil : éviter les week-ends (sauf très tôt le matin) à cause des voitures : la route est étroite !

    Pour y aller : prendre la route du Mollendruz par Vaulion

    1. Salut Antoinette,

      Je n’ai effectivement jamais essayé la Dent de Vaulion, mais j’y ai souvent pensé, il doit y avoir un panaroma formidable sur la vallée de Joux…

      Ca fait bien longtemps qu’on ne s’est pas croisé, je dois dire que je n’ai pas pris part à beaucoup de sorties BBR ces dernières années…

      Ton site web est très intéressant, j’ai donc pris la liberté d’ajouter un lien sur ma home page.

      Sportivement.

      Grégory

  4. salut je viens de la faire depuis Lausanne,aller retour.ouf.oui il est tres dur mais je ne me suis pas arrété.
    a ce jour pas une voitures et les passages a vaches je les ai passé sans dificulté et meme assez vite…..cela fait 2 fois que je grimpe la haut.c est sur .je ne le ferais pas tous les jours.A l auberge ils font de tres bonnes tartes maison pour se remettre en forme

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