Ironman 70.3 Barcelona 2015
Pour ce premier triathlon de la saison, je prenais l’avion jeudi direction Barcelone. J’arrive à l’aéroport encore peu concerné par cette course, mon esprit étant plutôt à mon nouveau boulot, commencé depuis à peine deux semaines. Même si j’ai poursuivi une bonne préparation jusque là, je n’ai pas eu trop le temps de penser à la compétition ces dernières semaines.
Pendant le vol, je relis en diagonale l’athlète guide de la course pour revoir les parcours, les horaires et les particularités locales. A peine une heure plus tard, l’avion orange et blanc se pose sur le tarmac de l’aéroport de Barcelone. Reste à récupérer les bagages, puis prendre possession de la voiture de location. Si je met très vite la main sur mes bagages et le vélo, il me faudra plus d’une heure pour enfin pouvoir partir avec la voiture… Ennuyeux mais pas trop problématique: j’ai le temps.
Pendant que je roule en direction de Calella, parlons un peu de l’escroquerie de la course: Ironman Barcelona. Quand tu lis ce titre, tu vois la ville, la cité olympique, la Sagrada Familia… Enfin bref, cette ville que j’ai déjà visité plus d’une fois! Mais la réalité est toute autre, et la course mériterait plutôt de s’appeler Ironman Calella, petite bourgade touristique sans charme située à 50km au nord-est de la capitale catalane. Rien à voir avec la belle ville. Calella est un de ces villages au bord de la mer qui double (au moins) sa population durant la belle saison, dont la particularité est que la ville et le bord de mer sont séparés par une voie de chemin de fer. A part quelques ruelles dans le centre ville, elle ne présente aucun attrait particulier (excepté pour moi à ce moment précis puisqu’elle est le centre névralgique de la course). J’y débarque donc de ma Seat break grise le jeudi à 19h. Après un check-in rapidement mené à mon hôtel, je fonce vers la distribution des dossards, ouverte jusqu’à 20h pour récupérer mon pack de course (dossard, sac à dos, sacs de transition, numéros autocollants et bonnet de natation).
Je rejoins ensuite rapidement Jérôme, premier membre de l’équipe du Tri Team Lutry sur place. On se trouve une petite terrasse pour y manger une bonne paella. De retour à l’hôtel en fin de soirée, je me rend compte que mon séjour risque d’y être mouvementé. L’endroit est particulièrement bruyant et l’accoustique des lieux, assez particulière, me permet d’entendre avec une bonne précision ce qui se passe dans les chambres à l’autre bout du couloir! Entre les bruits des autres occupants de l’hôtel et les trains de l’autre côté de la rue, on se félicite d’avoir emmené une bonne paire de boules quies!
Le vendredi matin, après le petit déjeuner, la mission première consiste à trouver un parking pour la voiture. En effet, les parkings qui m’ont été garantis gratuits par l’hôtel avant mon arrivée sont payants. Heureusement, la situation se débloque vite et je peux emmener la Seat dans un parking souterrain. J’en profite pour sortir du coffre la caisse et remonter le vélo. Enfin, la matinée se termine par un petit footing sur le parcours de dimanche.
Repas léger pour le midi, passage dans le village expo que je n’ai pas eu le temps de visiter la veille puis vient le moment de préparer une petite virée natation en eau libre. Le temps de sortir tout le matos pour les prises de vue, la fénix 3 pour un LiveTrack et la combinaison, direction la plage. La mer est assez agitée, et les bouées du parcours de natation ne sont pas encore en place. Nous utilisons donc les bouées qui limitent la zone de baignade. Nous nous contentons d’un petit kilomètre, même si la fénix 3 en mesure un peu plus. La bonne surprise du jour, c’est la température de l’eau. J’avais un peu peur de nager dans une méditerranée très froide, mais les 18°C de cette fin d’après-midi me rassurent sur ce point.
Le soir, je retrouve quasiment tous les membres du club qui sont désormais arrivés, par voie terrestre ou aérienne!
Le samedi matin est consacré à la reconnaissance du parcours vélo en voiture. Armés de la carte du parcours, nous sommes trois à bord de la vaillante Seat. Le parcours est annoncé vallonné, présentant un dénivelé de 1200m, avec trois côtes principales.
Nous ne tardons pas à prendre la mesure de la tâche qui nous attend pour le lendemain. Sur ce parcours, il n’y a pratiquement pas de portions plates, soit ça monte, soit ça descend. Et certaines descentes sont techniques! Plus les kilomètres défilent, plus je suis content de ne pas avoir pris mon vélo de chrono. Il va falloir gérer correctement son effort dans la première heure pour ne pas se cramer.
De retour à Calella, c’est l’heure du briefing en français. Enfin… en français, c’est ce qui est annoncé sur le programme, car si le brave membre de l’organisation qui s’y colle y met tout son cœur, ça ne rend malheureusement pas son discours plus compréhensible. Note à Ironman: la prochaine fois, ne proposez un briefing dans une langue que si vous avez quelqu’un qui la parle!
Le suite de la journée est consacrée à préparer les sacs de transition, de finaliser la préparation du vélo puis de leur mise en place dans la zone de transition. Une fois le vélo vérifié par les arbitres, je vais le mettre en place, lui trouvant une petite place sur un rack bien rempli! Enfin, je vérifie une dernière fois le contenu de mes sacs puis les suspend à leur crochet respectif.
La suite du programme se passe au restaurant pour recharger à fond les réserves de glycogène. Et puis direction mon hôtel vers 21h pour (essayer) d’aller dormir un peu. Le réveil est fixé à 5h.
Finalement, je m’endors rapidement, et ne serais pas dérangé pendant la nuit. Le réveil se manifeste à 5h comme prévu, et après une rapide douche, je file pour le petit déjeûner. C’est un peu la partie délicate pour moi, manger quelque chose si tôt n’est pas facile. Je me fais pourtant deux grosses tartines, et me force un peu pour les manger. Rendez-vous ensuite à 5h45 avec les collègues des hôtels alentours pour aller au départ, à environ 1km. Arrivés dans la zone de transition, je prépare le vélo, lui fixe le compteur, réveille le capteur de puissance et prépare le bidon. Enfin, je vérifie la pression des pneus. Tout est prêt.
La suite n’est qu’enfilage de combinaison puis direction la zone de départ. A ce moment, le speaker annonce l’eau à 16.2°C. Le choc! Comment est-ce possible que cela ait baissé pareillement en une journée et demi? Je file au bord de l’eau, et met les pieds dans l’eau. C’est plus froid que vendredi, mais n’a pas l’air aussi dramatique que cela. Au vu du temps à attendre entre la fin de l’échauffement et le départ (plus de 20 minutes), je décide de ne pas aller m’échauffer dans l’eau.
Je rejoins Christian dans les sas de départ, sous l’arche des personnes qui pensent nager en 35 minutes. On discute en attendant le départ. A 7h, les pros s’élancent. 5 minutes plus tard, les premiers de la longue colonne font de même. Le temps de départ démarre sur le tapis de la plage, donc pas de stress. Notre tour arrive deux minutes après le coup de feu. Nous passons sur le tapis puis courons dans l’eau. Elle n’est pas si froide que ça. 17.8°C.
Le parcours est grosso-modo un rectangle autour duquel on tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Après la première bouée passée sur la gauche, nous tournons à la droite de toutes les autres. Je pars à un rythme tranquille et essaye de trouver une place à peu près calme, mais il y a beaucoup de monde.
La mer n’est pas d’un calme plat, mais pas déchainée non plus. Les conditions sont plutôt bonnes. Je n’ai pas beaucoup d’entrainements en combinaison à mon actif depuis longtemps, et ne compte donc pas faire d’incroyables performances dans l’eau. Je sens tout au long du parcours que je ne laisse pas beaucoup d’énergie, mais que je ne suis pas non plus en train de faire un formidable natation. De plus, chaque passage de bouée est assez mouvementé. Sortie de l’eau dans un temps qui doit être l’un de mes plus mauvais sur cette distance: 36:53.
Je sors de l’eau et profite des douches pour rincer un peu l’eau de mer avant d’aller dans la tente pour la transition. Dans la tente, beaucoup de monde. Difficile de récupérer son sac et de trouver une place. Je trouve 10cm de banc et j’en profite pour y poser mon sac pendant que je finis de virer la combi. J’enfile les lunettes, essaye d’enlever un maximum de sable sur les pieds avant d’enlever les chaussettes, et passe les chaussures de vélo. En courant vers ce dernier j’enfile mon casque.
Arrivé au vélo, je le prends puis cours vers la sortie du parc. Je constate un peu énervé que le compteur a perdu le lien avec le capteur de puissance (les Keo Power). Il faudra que j’en parle à Polar.
Je relance la recherche pendant que je passe vers la sortie du parc. Je commence à pédaler puis profile du premier faux plat en descente pour calibrer ces fichues pédales. C’est parti pour un tour de 90km de bas et de hauts. Après quelques zig-zag dans la ville, c’est la sortie de Calella. On sort très vite du paysage côtier pour passer dans la partie magnifique de cette course. L’arrière pays de cette région mérite le détour! Petites routes en sous-bois, petits cols abrités du vent et petits villages à traverser. La température est parfaite: du soleil mais pas trop chaud, et un petit vent pour ne pas cuire dans les montées.
Au pied de la première montée, les bombes sur leurs vélos de chrono me passent à côté très vite. Je me fixe sur mon compteur, tel Chris Froome, et me règle sur mes 250 watts. Après quelques virages, ils sont bien moins nombreux à me dépasser. Encore un kilomètre et je reprend quelques P5 qui semblent plus en difficulté qu’au plat. Et ceci n’est que l’entrée! La descente qui suit commence par quelques virages assez serrés que je suis content d’avoir pu repérer en voiture, et je dépasse encore pas mal de vélos. Mais les vélos de chrono vont de nouveau avoir droit à la parole sur la partie suivante, en faux-plat descendant sur plusieurs kilomètres. Premier ravitaillement, je saisi une bouteille d’eau même si mon bidon est encore à peu près plein à deux tiers.
Finalement, les kilomètres passent assez vite et nous arrivons au 30ème, annonçant le début de la principale difficulté du jour. Environ 7km de montée avec des passages à 7%. Il se passe ici la même chose que pour la première bosse: plein de gars sur la plaque, en danseuse qui me passent comme des avions dans les premières centaines de mètres. Mais rapidement, toujours avec mes 250 watts, j’en reprend la plupart. J’en vois un qui tire comme un forcené sur son levier de vitesse au bout de ses prolongateurs. J’hésite à lui dire qu’il peut l’arracher, mais qu’il a déjà tout à gauche! Mauvais choix de cassette…
Un peu plus loin, un mec hurle debout au milieu de la route, avec dans la main ce qui ressemble à un reste de dérailleur arrière cassé et une roue dont les rayons semblent avoir subi une attaque à la pince coupante. Le mec paie sans doute de ne pas avoir vérifié son vélo après l’avoir remonté à la sortie de la boite…
Arrive le sommet de la côte, et la bascule pour la descente. Le début se passe sur une petite route étroite dont le revêtement est moyen et qui serpente pas mal. Mais à ma grande surprise, à par une chambre à air sur le côté de la route, aucune trace de problème sur cette portion. On rejoint après deux kilomètres une route plus large pour la fin de la descente. Là, on peut laisser aller et récupérer un peu. Il faut juste faire attention à la traversée des deux villages, truffés de dos d’ânes.
S’en suit une portion moins intéressante qui nous fait longer dans deux sens une route importante pour aller faire un demi-tour, puis traverser une zone industrielle. Ravitaillement ou je saisis une bouteille d’eau et un bidon d’iso. Enfin, c’est la dernière difficulté, la même qu’à l’aller mais dans l’autre sens. Je monte assez fort, ayant parfaitement géré mon vélo. Il reste environ 25km. Une fois la dernière bosse passée, les grosses difficultés sont derrière et l’approche de Calella ne présente plus guère que la dernière côte le long de la mer qui mérite d’être anticipée. En arrivant dans la ville, je me dis que je pourrais presque passer sous les 3h, mais le nombre de zig-zag à faire comme pour l’aller vont mettre mon espérance à mal: je pose le vélo en 3:01:42.
Je dépose le vélo, et cours vers la tente de transition. Déjà à ce moment, je suis surpris par la facilité que j’ai à courir. Mon entrainement à vélo me permettra peut-être de commencer ce semi-marathon dans un état de fraîcheur qui me permette de moins souffrir. Réponse tout de suite: en sortant de la tente, je me surprend à courir à 4:40/km sur les 3 premiers kilomètres. C’est plutôt pas mal pour un objectif situé plutôt autour des 5min/km pour les premier 10km.
C’est assez formidable d’être autant du même club sur une telle course, car dès l’arrivée sur le parcours de course, on arrête pas de croiser les copains, qu’ils y soient déjà, où dès qu’ils y arrivent.
Le parcours est constitué de deux boucles, que l’on commence au milieu. En effet, l’arrivée n’est pas au même endroit que le départ, et après deux kilomètres, nous passons une première fois devant la ligne d’arrivée. Rapidement, un problème survient: la chaleur. Le parcours est quasiment en intégralité au soleil, et il n’y a presque plus de vent. De plus, les ravitaillements relativement espacés n’aident pas outre-mesure à réguler la température. Les premiers 5km passent sans problèmes particuliers, mais l’allure baisse un petit peu, à 5min/km, pour les 5 suivants. C’est toujours mieux que l’objectif le plus optimiste puisque je passe les 10km en un peu moins de 49 minutes.
J’arrive à conserver une allure de 5min10/km jusqu’au 16ème kilomètre, en profitant de chaque ravitaillement pour m’asperger d’eau, tout en m’hydratant tout ce qu’il est possible. Par contre, je ne consomme à ce moment plus rien de solide.
A partir du 16ème kilomètre, alors qu’il en reste 5, l’allure baisse sensiblement. Coup de mou, je suppose à ce moment là. Coup de chaleur, vraisemblablement (on verra ça plus bas). Je termine ce semi-marathon en 5min30/km. Arrivé au bout de ma deuxième boucle, je prend la direction de la ligne d’arrivée et je franchis le portique en 5:34:29, avec un semi en 1:49:39.
Finalement, le temps du semi est proche de l’objectif, malgré un perte de temps conséquente sur les derniers kilomètres.
Je rejoins rapidement les copains déjà arrivés sous la tente après l’arrivée et me rue sur les boissons à disposition ici. Un peu plus tard, je vais chercher une assiette de salade de riz, en racontant les anecdotes de la journée au collègues qui sont là. Certains ont largement autant que moi souffert de la chaleur sur cette course à pied.
Mais après une heure à se remettre, il est temps de retourner à l’hôtel pour une bonne douche, et aller récupérer sacs et vélos à la zone de transition. En effet, certains d’entre nous rentrons le soir même sur Genève! Pas le temps de trop trainer.
Le matos récupéré, il faut encore mettre les vélos dans les caisses, puis faire le check-out de l’hôtel, avant de charger le tout dans la brave Seat pour prendre la direction de l’aéroport. Il m’aura encore fallu faire trois aller-retours entre les terminaux 2B et 2C pour enfin pouvoir enregistrer mon vélo avant de pouvoir, enfin, me poser un peu en attendant l’embarquement!
Mais si à ce moment je suis encore bien, le lendemain sera une autre affaire. Je ne souffre pas trop de douleurs musculaires, mais vers midi, mon état empire rapidement, et je subis les symptômes caractérisant un coup de chaleur, mais avec un jour de retard. Rentré chez moi, j’ai plus de 38 de température. Heureusement, dès le mardi, je serais à nouveau en pleine forme!
Et la prochaine compétition n’attendra pas trop, elle est prévue le mercredi avec la première étape du tour du Pays de Vaud en course à pied, étape de 8.5km!
bravo pour ta course !
Lorsque tu parles des 250W, j’imagine que tu as calculé ça par rapport à ton FTP n’est ce pas ? Il flirte donc avec les 300W c’est ça ?
Merci
PS depuis que je lis des CR de nouveaux capteurs de puissance… Je trouve le moyeu Powertap pas si mal comme investissement…
Hello,
Merci! Ma FTP se situe actuellement autour des 270 watts. J’ai choisi d’enlever 20 watts pour les 3 montées, car elles sont les 3 suivies d’une descente qui permet de récupérer et je roulais à environ 220 watts sur les portions de plat. Ce plan de course me semble idéal à postériori. Sur les 90km j’obtiens: 185 watts moyens / 208 NP / 252 NP 20min / 228 NP 60min. Le VI est à 1.15, ce qui au vu du parcours n’est pas si mauvais.
Quand au capteur de puissance lui-même, c’est un peu le problème en triathlon… Chez Garmin, cela fonctionne pas trop mal avec les Vector ou le PTap, mais calibrer avant la nat c’est quand même pas top top, surtout si la température change durant la nat…
Très bonne prépa pour ton semi !
bravo ! tu es pile dans la cible des 0,75 du FTP sur ta NP, classieux ! Je sais que je peux tenir pas trop mal 0,8 de FTP (en NP) pendant 3h+ mais après, faut voir la CAP… en bon bizuth je vais me modérer :)
quand même le point fort d’un hub PT c’est que tu n’as rien à faire pour calibrer ! (à moins que j’ai loupé un épisode)
VI à 1.15 finalement pour moi aussi à Kraichgau malgré mon focus sur P10s, le parcours était aussi un peu valloné, 1000m de D+, avec pas mal de virage propice à la relance
Pmoy 2,67 W/kg NP 3,03 W/kg j’ai mis pile 3h (dans la cible !) pour un FTP estimé à 3,49 W/kg
Iron Man, » homme de fer « …
Tandis que je courais avec une amie le long de cette plage catalane de Calella, et voyant des inscriptions au sol, j’ai compris qu’une course s’y préparait…
J’aime le sport, en fais, m’y intéresse comme tout le monde, de façon superficielle et générale, mais ne connais pas ce truc-là…
» Iron Man « , Késako ?
Plus loin, le long de la plage, je visite les stands commerciaux qui mettent en avant les produits que génère ce sport que je connais sous le nom de triathlon. Matériels » high tech « , évidemment…
Rentré de vacances et content d’avoir profité de ce soleil d’Espagne, je recherche quelques infos sur cette course et tombe sur votre » compte-rendu « …
Et là je comprends de quoi il s’agit… On y parle » technique « , chronos, watts…
Et aussi…
» Je prends l’avion qui se pose à Barcelone et son escroquerie. Je prends la voiture qui roule, je rentre dans l’eau, je nage, je sors de l’eau, je monte sur mon vélo, je pédale, je descends du vélo, je change de chaussures, je cours, fait chaud, je finis, j’ai fait tant comme temps, je monte dans l’avion qui décolle « .
Bref, ça donne pas envie d’en savoir plus, ni de pratiquer ce truc…
» Homme de fer « , je comprends mieux…. À travers cette description froide, sans nuances, sans fond, sans corps ni tête, sans humanité, je comprends qu’il n’y a rien à comprendre.
Pourtant on y lit des mots posés sans ( pas ou peu ) de fautes de français, avec un certain style. C’est d’autant plus surprenant, ce » coureur » a un cerveau, a été à l’école, pense… Plus encore, cela donne envie de vous rentrer dans le lard ( il en reste, j’en suis certain ) ou le chou ( il y en a aussi ), comme vous préférez, de vous provoquer et vous dire qu’avec cette façon de parler, comment faites-vous pour être incapable de finir dans les dix premiers ? Vous êtes nul, naze, prétentieux, égocentrique, parvenu, fils à papa, petit bourgeois, jeune con ?
Peu importe, en vous lisant, même si je vois poindre votre » état d’esprit « , je n’ai nullement envie d’en savoir plus sur vous, et sur votre sport, ce qui est plus dommageable.
J’aimerais que vous soyez capable de me parler de votre motivation, de vos états d’âme, de ce qui vous passe par les sens, de ce qui pourrait rendre ce sport sympa…
Et si il y a un vrai défi pour vous, il me semble qu’il est là, être un homme à part entière qui laisse le fer à sa place, dans son rôle qui ne devrait être que secondaire…
Par avance, merci de songer à rester un humain avec de la peau, des os, un cerveau, du souffle et des larmes…
dominique
Je me promène sur mon site, en lisant les commentaires. Et je constate avec amusement que quelqu’un en a laissé un nouveau, je le lis. Et au fur et à mesure de la lecture, je me rend compte: c’est un homme pressé, qui fait les choses en surface et qui n’est finalement pas loin d’être cette chose, état d’esprit qu’il adore détester. Peut-être d’ailleurs aime-t-il détester cet état d’esprit à ce point car chaque jour qui passe l’en rapproche.
Il cherche des motivations, des état d’âme, d’esprit, et dit ne pas en trouver. Mais il n’était pas loin, pourtant, de pouvoir les trouver. C’est comme ces chercheurs d’or qui draguent leur vie entière la rivière à quelques mètres de la plus grosse pépite de la région. Elle était là pourtant: http://www.nakan.ch/wp/2012/05/de-mon-canape-a-lironman/ et il y avait probablement bien d’autres choses à lire ici: http://www.nakan.ch/wp/resultats/comptes-rendus-de-courses/
Alors que le nul, le naze, le prétentieux, l’égocentrique, le parvenu et le fils à papa a pris l’avion, s’est levé le matin, a nagé 1.9km, a roulé 90km, a couru 21.1km pour atteindre le but qu’il s’était fixé, le héros, que dis-je, le gardien de la moralité mondiale, avoue par sa prose s’être senti obligé de se montrer supérieur, par un commentaire puisqu’il ne pouvait manifestement étaler autre chose.
Je prend énormément de plaisir à discuter avec les lecteur de ce blog qui m’abordent lors des manifestations sportives, quels que soit leur avis… En général. Mais vous ne m’intéressez pas non plus. Néanmoins je vous pardonne, vous n’avez juste rien compris!
Je comprends votre étonnement et votre réaction. Elle est d’ailleurs le signe de votre surprise. Pas l’habitude d’être » bousculé » par vos lecteurs, qui comme vous, dissertent sur les » watts » produits ainsi que ceux pouvant être produits dans le meilleur des cas et des mondes. Votre réaction me plaît car elle est bon signe. Signe que j’ai appuyé sur un petit neurone humain et que vous en avez ( des neurones…).
Certes, dans votre réponse, vous faites allusion à votre parcours depuis l’enfance qui vous a conduit à pratiquer et à participer à toutes ces compétitions. Il est en effet intéressant et salvateur mais vos compte-rendus des courses précédentes sont de la même veine que le dernier, c’est-à-dire froids et sans nuances.
Donnez-moi envie de mieux connaître ce sport et de l’aimer peut être. Je pense que vous en avez les moyens et que cela revient pour vous à relever un défi. En êtes-vous capable ? Je vais suivre vos prochains écrit, qui, je l’espère, seront faits de rencontres, de sentiments, de sens…
dominique
Ps: personne ne vous a obligé à exposer votre expérience sportive sur un site internet » ouvert ». Soyez alors capable d’y lire l’expression d’autres façons de penser.
Bonjour dom,
écrivez-vous ? pour vous ? pour les autres ? à visée professionnelle ? pour le plaisir ?
Je comprends parfaitement votre message.
Mais, si l’écriture est un art difficile, transformer une épreuve sportive en épopée l’est encore plus.
Ainsi, écrire sur un blog avec une thématique précise relève surtout d’un acte d’échange au sein d’un cercle de passionnés, intéressés justement par des détails techniques.
Enfin, et je répète que je comprends votre message, je suis circonspect devant votre post-scriptum. Internet est d’autant plus ouvert que si une prose ne vous plait pas, ne vous divertit pas ou ne vous excite pas, c’est simple de passer à autre chose non ? Pourquoi aiguillonner un inconnu et donner un message déplaisant à un quelqu’un qui est tranquille dans son coin ? vous vous arrêtez aussi dans la rue pour dire aux gens qu’ils devraient soigner leur dermite séborrhéique ? qu’ils font des fautes de grammaire ? qu’ils votent mal ?
+1!
Bravo Greg, on adore te lire, surtout ne change rien.
Rien d’autre à ajouter
Merci Nakan pour ce résumé. Je me suis inscrit pour l’édition 2016, et ce genre d’avis, de récit, cher Dominique, à moi, me sert, pour savoir à quoi m’attendre, savoir où je vais. Alors lire le récit d’un professionnel qui ne fait que ça, j’en ai que foutre, alors oui, je préfère l’avis de monsieur tout le monde, qui s’entraîne comme il peut entre deux journées de travail, tout comme moi, et qui ne fini pas dans les 10 premiers. Et oui, les technologies actuelles permettent de nous y croire, nous aussi un peu, comme les grands, mais rassurez vous, on sait tous ici à quel niveau on se situe, ce qui visiblement, n’est pas votre cas.
Maintenant, que vous preniez le temps de venir cracher votre venin montre le vide de votre existence. J’ai envie de vous demander, pourquoi? Ça vous a apporté quoi? J’aimerai comprendre ce qu’il se passe dans la tête de quelqu’un qui prend le temps de prendre sa plume, pour venir insulter gratuitement, sans aucune raison, quelqu’un qui donne son avis? Pathétique.
Rassurez-vous pour la suite, je n’exprimerai plus aucun mot ici.
Bonne chance à vous.
dominique
Et bien c’est dommage. Ça va nous manquer.
On avait là enfin une personne qui prenait le temps de nous faire une belle prose pour remonter le niveau que ces pseudos-athlètes s’évertuaient à atteindre avec l’aide d’un logiciel de traitement de texte à la limite de l’implosion sous l’effort.
Incompréhensible que ces sportifs du dimanche se permettent de partager sans prétentions leurs course elles aussi sans prétentions. Quel besoin ont-ils donc à partager leurs aventures sans réussite et leurs souffrances sans buts ? Et quels besoins ont les lecteurs à lire anonymement ces délires narcissiques d’autres anonymes?
Non, Dom, pitié, continuez à sacrifier votre temps précieux en commentaires constructifs et enrichissants pour toute la communauté de bas du bonnet qui pratique cette activité abrutissante qu’est le triathlon. Quand on connait le niveau intellectuel d’un sportif, que penser des pratiquants tri-sportifs….
Hors sujet apparemment: bravo Greg pour ta course, et merci pour le partage.
NB: je n’ai rien contre les avis divergents, et Nakan non plus puisqu’il a choisi de les publier et d’y répondre.
Je prends volontiers la critique constructive, et je n’ai pas pour habitude de faire de la modération de commentaires parce qu’ils ne vont pas dans mon sens… Mais rassure-toi, je ne changerai pas les choses sur la base de ce genre de commentaires provocateurs!
Et merci pour vos réponses à toi et nfkb!
Sportivement.
Salut Nakan,
Je reviens de l’édition 2016! Merci pour ce résumé qui m’a permis d’appréhender le parcours velo comme il se doit… Effectivement, un velo chrono, à moins d’avoir des cuisses qui vont avec, ne sera pas forcément le plus adapté. Je n’ai pu que très peu profiter de mes prolongateurs.
Encore merci pour ce résumé!
P.S: visiblement les organisateurs n’ont pas consulté ton blog… Le briefing en français est juste incompréhensible! Tout au plus un vulgaire Google translate discount!