Suunto a largement amélioré la Race 2, mais le meilleur reste à venir!
La Suunto Race 2 a été fraîchement annoncée. Suunto devrait renouveler dans les mois à venir en tout cas deux autres modèles: la Vertical et la Race S. Sur la base de la sortie de la Race 2, la marque devrait pouvoir bousculer l’ordre établi et faire plus de mal encore à Garmin qu’avec la sortie des modèles précédents. Car si d’autres marques ont fait des choix aventureux voire téméraires, Suunto a quasiment tout fait juste avec la Race 2, en témoigne encore des actualités très récentes comme la sortie de la fenix 8 Pro. Dans cet article, on revient en détails sur les nouveautés de la Race 2 et pourquoi elles sont importantes, et ensuite sur les conditions qui feront que Suunto pourrait se poser en alternative incontournable de Garmin dans les années à venir. Mais surtout, il faut savoir qu’après cette mise à jour technique, Suunto a la possibilité de pousser très loin les fonctions logicielles de la montre grâce à ses nouvelles caractéristiques. Et c’est là que le meilleur est à venir!

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Les nouveautés de la Suunto Race 2 en vidéo
Dans cette vidéo, je passe en revue l’ensemble des nouvelles caractéristiques matérielles de la Suunto Race 2, et ce que cela permettra à Suunto de nous proposer à l’avenir!
La Suunto Race 2: des bases solides pour les années à venir
Si l’esthétique, fidèle à la première génération, pourrait tromper les moins attentifs, c’est bien dans les composants internes de la montre que se joue la première bataille des années à venir. La Suunto Race 2 est une montre conçue pour anticiper les défis technologiques de demain, et prête à accueillir des mises à jour logicielles et fonctionnelles importantes.
On en a déjà parlé, Suunto a lancé la Race 2 un peu dans la précipitation, et le logiciel n’est actuellement pas au niveau idéal pour le lancement de la montre. C’est simple, la Race 2 propose au niveau logiciel ni plus ni moins que l’équivalent des Race et Vertical de première génération avec leur dernière mise à jour. Rien de plus. Toutefois, l’ensemble des composants matériels ont été revus, et ouvrent la porte à de nombreuses fonctionnalités impossibles sur les montres de Suunto plus anciennes, y compris Race, Vertical ou Race S.
Alors, quelles sont ces nouveautés, et qu’est-ce qu’elles peuvent nous apporter à l’avenir? En 10 points ci-dessous, je vous explique ce que la Suunto Race 2 embarque et permet, si Suunto arrive à suivre le train avec l’ajout de ces fonctions au niveau logiciel!
1: l’écran AMOLED LTPO de la Race 2: le bon choix

On parle depuis l’arrivée de la fenix 8 d’un modèle MicroLED. Et depuis l’autonome 2024, tout le monde n’a que cette technologie en tête pour les montres sportives du futur. Mais la douche froide de la sortie de la fenix 8 Pro MicroLED a terminé de convaincre tout le monde: Garmin a voulu sortir la première montre du marché avec cette technologie, et c’est une énorme déception… Un prix exorbitant, une autonomie famélique, une montre qui n’a (de loin) pas gagné en finesse. Bref, Garmin reste la seule marque à avoir choisi cette technologie, Apple ayant gardé la dernière génération d’écrans LTPO pour l’Apple Watch Ultra 3.
Après quelques semaines, Suunto semble donc avoir fait le bon choix. Ce nouvel écran est plus grand pour un boîtier identique, consomme un peu moins mais surtout, devrait permettre avec de nouvelles optimisations logicielles de gagner encore, à l’avenir, en autonomie. Il n’est donc pas exclu que la Suunto Race 2, déjà bien positionnée avec 55 heures en mode multi GNSS et GPS double fréquence, gagne encore quelques heures d’autonomie.
En plus, le nouvel écran passe à 2000 nits aux maximum contre 1000 nits pour la Race de première génération.
2: le processeur évolue et devient plus fluide

La Race 2 change de SoC (ou system on chip). Pour faire simple, c’est le moteur de calculs de la montre, et sur la Race 2, Suunto a choisi un SoC de nouvelle génération, basé sur l’architecture ARM Cortex. C’est le même SoC que celui choisi par COROS pour les Pace Pro et Nomad sorties récemment. Le processeur est 50% plus rapide par exemple que le NXP i.MX RT500 (MIMXRT595SFFOC) qui est utilisé dans la fenix 8 et la fenix 8 Pro.
Derrière ces considérations techniques se cache une réalité: l’ensemble de l’interface de la montre gagne en fluidité et en réactivité. Pas de temps morts, pas de lags: le tout est fluide et plaisant à utiliser. Et la montre est désormais capable d’accueillir des mises à jour logicielles grâce à ce gain de réactivité!
3: des connecteurs de données en plus du port de charge
Sur la Race 2, Suunto a (encore) changé son connecteur de charge. Cela signifie donc que les « pucks » des Suunto 9 Peak, 9 Peak Pro, Vertical, Race ou Race S ne seront d’aucune utilité sur la Race 2. Le nouveau connecteur utilise toujours une fixation magnétique, et dispose d’un câble tressé vers un conneur USB-C.

Sous la montre, là ou vient se positionner le chargeur, on voit 4 connecteurs. On pourrait penser au premier abord que les deux connecteurs argentés plus grands sont des aimants pour aider au positionnement et que les deux ports de charge sont les connecteurs cuivrés. Mais non, les deux connecteurs argentés sont bien dédiés à la charge, et les connecteurs cuivrés dédiés à une connexion de données. Je m’en suis assuré (voyez comment dans la vidéo), et en connectant la montre à l’ordinateur, il voit bien un appareil USB.
Cela signifie que Suunto prévoit probablement des fonctionnalités nécessitant un transfert de données vers la montre…
4: un nouveau capteur cardio optique par Xiaomi

Suunto n’a jamais développé en interne de capteurs cardio comme l’ont fait Polar (Precision Prime puis Elixir) ou Garmin (elevate). Sur ses premiers modèles de montres avec cardio optique, Suunto a intégré des capteurs de Valencell. Puis, avec le passage sur les 9 Peak et suivantes, ce sont des capteurs fabriqués par LifeQ qui ont été intégrés.
Jamais Suunto n’a obtenu des résultats satisfaisants avec ces deux fournisseurs. Les performances de mesures des montres de la marque ont toujours été en-deça de la moyenne jusqu’à aujourd’hui. Mais sur la Race 2, Suunto a changé de capteur. Il s’agit toujours de l’intégration d’un capteur fabriqué par une autre société, cette fois-ci Xiaomi. Suunto a été repris par Liesheng, un grand groupe chinois, lié de plus ou moins près à Xiaomi, pour faire simple. Comme dirait Renaud « Je pourrais vous expliquer, mais ça prendrait des plombes ».
L’essentiel à retenir, c’est que le nouveau capteur permet à Suunto et à la Race 2 d’obtenir des résultats bien plus satisfaisant dans la mesure cardio de manière générale. Cela augmentera la qualité des mesures tant pour les mesures au repos et durant le sommeil que pour les activités sportives.
5: la couronne rotative de la Suunto Race S

Entre la Suunto Race et la Suunto Race S, il n’y a pas eu qu’un changement de taille de boitier. L’une des grosses différence a été une nouvelle couronne rotative. Celle de la Race de première génération n’était à mon avis pas optimale, le feeling en la manipulant n’était pas satisfaisant (en tout cas à mon goût), et sur mon modèle, le clic sur ce bouton a vite perdu en netteté. A mon avis, Suunto a fait le bon choix en partant sur la même sur la Race S.
6: un boîtier plus sobre qui convient à plus de poignets

Sur la Vertical d’abord puis sur la Race qui reprend quasiment le même design de boitier, on a pu entendre des critiques quant aux cornes de la montre qui pouvaient faire mal sur le long cours en appuyant l’arrête de la corne sur l’os du poignet chez certaines personnes.
Avec des cornes plus plates, Suunto propose une montre plus agréable à porter pour tous. Car avec ce nouveau design, et avec un profil plus fin (13.9mm réels pour la Race 2 contre 15.4mm réels sur la Race 1), la Race semble vraiment plus fine et est plus confortable lorsqu’on la porte au quotidien.
De plus, le boitier de la montre devient plus sobre, abandonnant la grande impression Suunto en relief sur la tranche, et les cannelures sur le bord de la lunette. A mon sens, un design plus contemporain qui vieillira mieux que la première génération.
L’essentiel des nouveautés de la Race 2 reste à venir!
Avec ces nouveautés matérielles, la porte est ouverte sur la Race 2 et les futures montres de Suunto pour l’arrivée de nouvelles fonctions logicielles. Avec la dernière mise à jour des Vertical, Race et Suunto 9 Peak Pro, Suunto a déjà amélioré des choses comme la possibilité désormais de coupler plusieurs capteurs différents de même type à sa montre. On a aussi enfin la possibilité de configurer ses propres profils multisport.
Suunto a également ajouté la possibilité d’ajouter des points intermédiaires sur les itinéraires, allant dans la direction de fonctions comme « sur ma route » de Garmin, en ajoutant également des choses intéressantes à l’assistant de montées.
Des algorithmes plus précis
Mais là ou Suunto doit encore améliorer ses montres, c’est aussi dans le suivi de l’entraînement, en fournissant des données plus précises et spécifiques à ses algorithmes d’entraînement. Pour avoir utilisé plusieurs montres Suunto par le passé avec d’autres marques de montres, les algorithmes de Suunto sont aujourd’hui, à mon avis, ceux qui fournissent les données les moins pertinentes. Que ce soit l’évaluation de VO2Max ou les temps prédis de course par exemple, ces données sont bien plus aléatoires que chez d’autres.
Même avec des technologies prometteuses dans ses cartons, comme ZoneSense, Suunto n’en tire nullement parti pour proposer un suivi à long terme dans les dashboards de l’app Suunto, ce qui est franchement dommage. Aujourd’hui, pour rivaliser avec Garmin, il faudra s’adresser plus spécifiquement à des sportifs qui veulent trouver en leur montre un assistant d’entraînement complet, tant pour analyser les données des entraînements effectués que pour planifier les suivants. Et c’est probablement dans cette direction que Suunto doit aller pour proposer des fonctions plus attractives pour les sportifs débutants ou intermédiaires qui sont la cible privilégiée des montres Garmin.
Des caractéristiques matérielles inexploitées sur la Race 2
Sur la Suunto Race 2, que ce soit officiel, par expérimentation ou par découverte fortuite, on sait que de nombreuses fonctionnalités sont disponibles mais non utilisées. Petit florilège:
- L’écran AMOLED pourrait proposer un affichage dynamique, tant en taux de rafraîchissement qu’en luminosité, pour gagner encore en autonomie, c’est ce que permet le LTPO
- Le port de charge est également un port de données, permettant d’imaginer le transfert de musique à l’avenir
- La montre est équipée d’une antenne NFC pour par exemple une solution de paiement sans contact, Polar ayant déjà effectué un partenariat avec Fidesmo pour du paiement avec un bracelet, pourquoi pas nativement dans les montres Suunto?
Est- ce que Suunto exploitera l’entier de ces possibilités? Affaire à suivre!
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